"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Jeudi 20 mars 2014 [18:57]

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Titre
: Cherche jeune femme avisée
Auteur: Sophie Jomain
Genre: Contemporain












Quatrième de couverture: Quand il voit débarquer dans son cabinet la ravissante, mais ô combien extravagante, Gabrielle Géris, Adrien de Bérail est loin d'imaginer qu'il se laissera convaincre de l'embaucher comme baby-sitter. Veuf et très accaparé par son métier d'avocat, il lui faut de toute urgence une personne capable de prendre soin de ses deux chérubins, Paul et Sophie, tout juste âgés de neuf ans. C'est donc en dépit de ce que lui crie la raison qu'il accepte sa folle candidature. Une personnalité audacieuse et un toupet incroyable pour un petit mètre soixante sur talons.. Qui sait ? La jeune femme pourrait bien se révéler être la perle rare..

Mon avis: Je découvre Sophie Jomain à travers ce dernier livre publié et quelle merveille !
L'histoire commence sur un entretien d'embauche, Adrien de Bérail recherche une baby-sitter pour s'occuper de ses enfants. Rien de plus.. banal. Mais c'est sans compter sur la loufoquerie de Gabrielle et du reste. Bien entendu, l'histoire ne tourne pas qu'autour des journées surveillées de Paul et Sophie. On se laisse très vite embarquer à droite à gauche et chaque aparté a son importance. Tous les personnages sont importants, il n'y a pas de superflues ! Et c'est tout ça qui fait que l'histoire ne s'essouffle jamais.

Les personnages justement. Ils sont tous aussi attachants et touchants les uns que les autres. (Sauf peut être Adrien avec lequel j'ai toujours eu un peu de mal, même jusqu'à la fin. Mais c'était surement volontaire de la part de l'auteure, vu le caractère exaspérant qu'elle lui a collé.) Il n'y a pas de personnages principaux parce que pour moi, comme je le disais, ils sont tous indispensables.
Gabrielle.. Oh cette Gabrielle alors ! Bon disons le, c'est quand même elle qui tient le clou du pestacle. J'ai jamais vu une nana aussi dynamique, excentrique et vivante. Tout le monde aurait rêvé d'avoir une baby-sitter au grand coeur comme elle. Et croyez-moi sur parole, elle en a du boulot et du fil à retordre. Et pas seulement avec les deux petits oiseaux.
Non, je nous vous parlerez pas des autres, vous n'avez qu'à courir chez votre libraire, c'est encore ouvert ! Mais ils sont tous aussi bien travaillés et leurs caractères sont tout à fait adéquats.

Que je vous parle maintenant de Sophie Jomain et de sa plume fabuleuse.
Tout son roman est bourré d'humour. Des petits mots lâchés au milieu de tout, des tournures de phrases, des situations inattendues.. Sur un fond d'histoire triste et tourmentée, elle apporte la lumière qui n'est autre qu'un trait d'humour bien dosé. Pas de lourdeur, juste ce qu'il faut pour sourire, parfois un peu plus. Même du personnage d'Adrien, homme droit et qui se permet aucun écart, on arrive à en rire.
Elle joue avec une telle dextérité avec ses personnages, c'est fou. Elle les fait évoluer de manière fulgurante. Elle les amène à une réflexion sur eux-même ce qui lui permet de contrôler sa fin. Qui n'est pas inattendue mais qui, il faut le dire, ne déroge pas à la règle et se présente de manière tout aussi déjantée, dans la continuité, pour clore en beauté.

Pour finir, je dirais que je ne suis généralement pas sensible aux couvertures des livres que je lis mais il faut le dire, celle-ci est particulièrement jolie. Et très adaptée, jusqu'au moindre détail..

Bref, ce livre est à lire de toute urgence.
Je remercie les éditions J'ai Lu pour la découverte de ce petit bijou littéraire !
 
Prochaine lecture: La fille de l'irlandais, Susan Fletcher

Dimanche 16 mars 2014 [19:31]

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Titre
: La fille de papier
Auteur: Guillaume Musso
Genre: Contemporain









Quatrième de couverture: "Trempée jusqu'aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d'une nuit d'orage. 
- D'où sortez-vous ?
- Je suis tombée.
- Tombée d'où ?
- Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi !"

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d'inspiration, voit surgir dans sa vie l'héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s'il s'arrête d'écrire. Impossible ? Et pourtant !

Mon avis: Encore un Musso de bâclé terminé. Il était pas mal celui-là. Ne vous attendez pas à c'que j'vous dise si c'était mon préféré ou pas parce que j'ai du mal avec ça mais bon dans l'ensemble c'était encore un bon moment. 

C'est l'histoire d'un écrivain en panne d'inspiration qui voit débarquer dans sa vie l'héroïne de son roman. Elle tombe rapidement malade et Tom comprend également rapidement que pour la sauver, il n'a d'autre choix que de finir son roman. Mais tout ça n'est pas aussi simple.. Il y a en parallèle la course poursuite du dernier roman, l'histoire personnelle des trois amis qui vient s'ajouter ici et qui apporte sa petite contribution à l'intrigue, cette fameuse Billie qui arrive de nulle part et qui vient tout chambouler.. 
Les personnages sont doux, pour ramener une histoire douce, plein de tendresse, d'amitiés et d'aventures. Tom peut compter sur ses deux meilleurs amis pour l'aider dans ce nouveau départ. 

Musso aime bien mélanger les genres et particulièrement le fantastique. Il est bien plus présent dans ce roman mais il ne gâche rien. Enfin, je dis ça parce que moi, dès que ça sort de la réalité, ça m'effraie un peu mais comme je le disais tout à l'heure, ça reste doux et sans excès. Et je trouve ça même bien qu'il ait pu introduire cette pointe d'extraordinaire, ça rend super bien.

Pour terminer, je dirais que j'étais assez curieuse de savoir comment allait se retourner tout ça. Sachant qu'en plus, on m'avait beaucoup plus parlé de ce Musso que des autres et c'était franchement sympa. Pas de déception. De la surprise ? Oui, forcément parce que je n'arrive toujours pas à anticiper les fins mais ça colle parfaitement bien. Mais pas de là à sauter en l'air et s'extasier pendant des semaines.
 
Prochaine lecture: Cherche jeune femme avisée, Sophie Jomain

Vendredi 14 mars 2014 [21:59]

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Titre
: L'arbre des pleurs
Auteur: Naseem Rakha
Genre: Contemporain







Quatrième de couverture: Irène Stanley a vu sa vie brisée le jour où son fils a été abattu lors d'une tentative de cambriolage dans leur maison en Oregon. Âgé de seulement dix-neuf ans, le coupable, Daniel Robbins, a été condamné à la peine capitale.
Après avoir passé la moitié de sa vie dans le couloir de la mort, Daniel est à présent résigné lorsque l'ordre de d'exécution est donné.
À la stupéfaction de ses proches, Irène refuse la sentence. Elle va tout faire pour sauver la vie de l'assassin de son fils.

Mon avis: J'en ai marre de me faire arnaquer par les quatrième de couverture xD Pas dans le sens où ça correspond pas à l'histoire mais il y a forcément des éléments qui sont faux..

On entre dans la vie paisible d'Irène et Nathan qui ont un fils, Shep et une fille, Bliss. Un soir, alors que Nathan et son fils sont seuls dans la maison, celle-ci est cambriolée et, c'est le drame: Shep est assassiné par Daniel Robbins. Ce dernier est condamné à mort. La famille est ravagée, divisée et Irène entre en dépression. Après la haine, c'est le pardon pour cette mère dévastée. Elle entame alors une correspondance écrite et restée secrète avec l'assassin de son fils pendant une dizaine d'années. Nous n'assistons pas à cette correspondance et c'est là mon plus grand regret mais c'est justifié, je pense, par le fait que cela aurait été trop loin, trop rébarbatif et que ça n'était pas l'essence de l'histoire donc sans intérêt. Irène fera tout pour le sortir du couloir de la mort..
 
Je ne vous en dirai pas plus mais ce combat solitaire mené par une mère détruite et ravagée par la perte de son fils est, au début, totalement désintéressé et amorcé sans un aveu qui va tout bouleverser. Et c'est là toute la complexité de l'histoire. D'ailleurs, cette révélation arrive très tard donc on a le temps d'apprécier toute sa démarche, de la comprendre (ou pas). Le pourquoi et les prémices de ce pardon ne nous sont pas expliqués mais là non plus ce n'est pas le but de l'histoire.
Tout ceci est raconté avec une telle sensibilité, un tel engagement qu'on se laisse facilement convaincre (ou pas) sans pour autant rentrer dans des justifications inutiles. L'auteur n'essaie pas de nous faire prendre partie. C'est neutre et tout le monde a le droit de se faire sa propre opinion. J'ai beaucoup apprécié cette impartialité.
 
Une bien belle histoire en tous les cas qui remue pas mal de choses. L'amour d'une mère pour son fils. Le combat d'une femme devenue mère pour limiter les dégâts et réparer des erreurs qui n'en sont peut être pas..

Prochaine lectureLa fille de papier, Guillaume Musso

Jeudi 13 mars 2014 [20:17]

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Dans ma chronique précédente, je vous faisais part de mon envie de me lancer dans la littérature érotique. Ca faisait longtemps que je me tâtais, que je fouinais, que j'attendais.. Mais cette fois, ça y est ! Je me lance donc dans cette découverte en espérant ne pas être déçue. 

Et puis j'ai trouvé un pote qui m'accompagne dans l'aventure alors se faire des LC à deux, c'est juste au top !
Nous nous sommes d'ailleurs fait une jolie petite liste de livres à lire dans cet ordre. A raison d'un livre par mois en moyenne:

Sex and the bureau, Juliet Hastings 
Le bandeau, Jean-François Mopin
Sept nuits, Alina Reyes
Seducing Cinderella, Gina L. Maxwell
Beautiful Bastard, Christina Lauren
Léa et les ogres, Echaillon
Je t’aime moi non plus, Max Heratz
Journal intime de mon sexe, Anonyme
Proposition perverse, Guillaume Perrotte
Carnet sexuel d’une femme de chambre, Eric Mouzat
Sept ans de désir, Sylvia day
Le pensionnat, Jérome Kob
Sexe attitude, Pauline d’Orgel
Le bonheur, Denis Robert
Celle qui couche avec les autres, Castig
Il faut jouir, Edith, Alain Bonnand

La rééducation sentimentale, Emma Cavalier 
Hotel Chambre I, Emma Mars
Au bonheur de ces dames, Angela Behelle
La parenthèse incandescente, Robin Rinaldi


Le challenge durera jusqu'au 31 décembre 2014. Et je m'inscris dans la catégorie Aguicheuse, soit un total de 10 livres à lire pour cette année.

C'est parti mon kiki !

Mardi 4 mars 2014 [22:27]

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Titre
: Les petites soeurs
Auteur: Valérie Saubade
Genre: Drame







Quatrième de couverture: "Sarah Debussy avait, ce jour-là, une foule de choses à faire avant de mettre fin à ses jours. Elle tenait à se suicider comme elle avait vécu. Avec efficacité."
Qui a poussé Sarah Debussy à finir consciencieusement sa boite de somnifères ? Pour sa famille, peu importe: il est avant tout extr
êmement indécent de mettre fin à ses jours quand on appartient à la bourgeoisie.
D'autant que la petite effrontée, pourtant morte et enterrée, semble envoyer post mortem des lettres sibyllines signées de sa main. Alors qu'on accuse la défunte de ne pas vouloir faire comme tout le monde, Agathe, sa nièce, décide de suivre ce jeu de pistes et les méandres du passé de cette famille pas comme les autres..

Mon avis: Me voilà sortie de Musso et quel plaisir de retrouver mes lectures que j'aime ! Encore un bon moment de lecture avec ce petit livre.

L'histoire démarre sur le suicide de la soeur cadette, Sarah. On se doute bien que derrière tout ça se cache tout un tas de raisons et on ne va pas tarder à le découvrir. Commence alors pour Agathe, sa nièce, une petite enquête familiale aidée par les différents indices que lui envoie sa tante au fur et à mesure après sa mort. Mais l'histoire ne tourne pas qu'autour de ce petit jeu de pistes qui conduira Agathe à la quête de la vérité, bien malgré elle.
Je trouve ça dommage parce qu'il y avait plein de choses à exploiter, une suite à écrire, des pistes à approfondir, mais non. On reste un peu sur notre faim mais ça ne gâche pas pour autant la lecture. 

Nous sommes dans le domaine de la bourgeoisie. Un père, une mère internée, trois soeurs dont une qui va pas tarder à mettre fin à ses jours, les maris, les scandales. Nous sommes dans le domaine de la bourgeoisie mais pour autant, le style n'est pas pompeux, les expressions sont d'époque, c'est une lecture fluide et facile pour une petite gens comme moi. C'est marrant parce que depuis Musso, je repère ce genre de vices qu'ont les auteurs, bien malgré eux, que d'utiliser plusieurs fois un mot ou une expression. Ca revient souvent dans le récit et .. c'est marrant.

Les personnages sont attachants et collent bien à l'étiquette de la bourgeoisie. Ils sont pas poussés à l'extr
ême, c'est bien dommage, mais on sent quand même une petite caricature qui fait sourire.
Il y a surtout ce père dictateur, complètement fêlé, assoiffé de reconnaissance.
C'est agréable de voir les personnages évoluer et se démener pour garder une certaine image et stabilité.

Je ne m'attendais pas à cette fin là mais ça colle plutôt bien. L'ensemble du récit reste ficelé, cohérent et on ne s'y perd pas.

Ah, et puis il faut que je vous parle des petites scènes et allusions sexuelles auxquelles je ne m'attendais pas du tout dans ce genre de récit mais ça n'est absolument pas désagréable, bien au contraire.
C'est mignonnet, ça dure pas sur dix pages, ça baise pas à tout va et dans tous les sens et ça vient confirmer mon envie de me lancer dans la littérature érotique.

Quand je relis mes chroniques, j'ai l'impression de renvoyer l'image d'une nana complètement frustrée et déçue de ses lectures à chaque fois mais c'est absolument pas le cas. Je passe de très bons moments avec mes lectures. C'est juste qu'en essayant d'aller voir plus long que le bout de mon nez, forcément l'imagination trottine dans ma p'tite tête.

Prochaine lectureL'arbre des pleurs, Naseem Rakha
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