"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Dimanche 2 mars 2014 [18:02]

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Titre
: Que serais-je sans toi ?
Auteur: Guillaume Musso
Genre: Aventure






Quatrième de couverture: Martin, jeune flic parisien, s'est jeté à corps perdu dans le travail pour oublier un chagrin d'amour qu'il ne parvient pas à surmonter. Il traque sans répit Archibald McLean, le célèbre voleur de tableaux, recherché dans le monde entier. Après une folle course poursuite dans Paris, son enqu
ête le mène jusqu'à San Francisco, où sa route croise de nouveau celle de Gabrielle, la femme qu'il a aimée quinze ans plus tôt. 
Ce qu'il apprend alors le sidère: Gabrielle n'est autre que la fille de son ennemi juré.
Cette co
ïncidence n'est-elle vraiment que le fruit du hasard ?

Mon avis: Je vais faire une pause Musso et ça n'est pas pour me déplaire. Bien que je sois mauvaise langue parce que je crois que des derniers lus, c'est celui qui m'a le plus plu. Je dis pas que j'en fais un coup de coeur toussah mais il était .. mouvementé.

Alors oui, il y a toujours une histoire d'amour sous-jacente mais j'ai trouvé les personnages plus intéressants, plus en mouvement, plus utiles. Et j'ai même trouvé de l'intérêt à cette histoire.
Le personnage qui m'a le plus marqué, c'est Archibald. Ce brigand que l'on croit sans coeur mais qui est d'abord un père et ensuite un mari. Ses actions, dans la forme mauvaises sont dans le fond tout ce qu'il y a de plus humain. 
Et puis il y a Martin qui se fait balader à droite à gauche et qui ne comprend pas grand chose à ce qui lui arrive mai cela ne semble pas trop lui déplaire pour autant.
Il y a des rencontres totalement inutiles ou alors mal exploitées parce qu'elles n'apportent aucun élément à l'histoire. Et puis il y a ce petit passage dans le coma qui a son intérêt mais qui semble un peu décalé.

Alors c'est toujours aussi facile, c'est toujours aussi mignonnet mais là j'ai trouvé ça différent. Il y avait de l'intérêt, du mouvement. C'est sûr que ça n'est pas un livre pour voyager mais ça bouge.

Prochaine lecture: Les petites soeurs, Valérie Saubade

Samedi 3 novembre 2012 [17:57]

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J'ai lu ce livre dans le cadre de mon club de lecture.

TitreCe qu'il advint du sauvage blanc
Auteur: François Garde
Genre: Aventure

Quatrième de couverture: Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d'Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard: il vit nu, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l'a recueilli. Il a perdu l'usage de la langue française et oublié son nom. Que s'est-il passé pendant ces dix sept années ? C'est l'énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l'homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu'on surnomme désormais le "sauvage blanc".

Inspiré d'une histoire vraie, Ce qu'il advint du sauvage blanc est le premier roman de François Garde.

Mon avis: Je n'avais pas goûté au livre d'aventure depuis bien longtemps.. Et pour renouer avec ce genre, je dois dire que je n'ai pas été déçue. Ce n'est pas le genre de livre vers lequel je me tourne spontanément d'habitude mais le club de lecture, c'est ça aussi, permettre de faire de nouvelle belle découverte. Alors je me suis laissée emporter.

Le récit est construit en deux temps. D'un chapitre sur l'autre, nous alternons avec le récit que le narrateur nous fait de Narcisse qui vient d'être abandonné parmi les aborigènes d'Australie et avec lesquels, il va bien falloir communiquer et cohabiter. On assiste donc à sa régression en tant qu'homme civilisé vers leur coutume. Vivre nu, manger ce qu'on trouve, se déplacer en tribu, etc.. Ce qui, au début pouvait choquer Narcisse devient tout à fait normal pour lui, il s'accoutume parfaitement bien à leur mode de vie.
Ainsi, on assiste à plusieurs phases d'abord la résistance qui vient avec le premier contact. Une vieille femme lui apporte ce dont il a besoin pour survivre à savoir de l'eau et de la nourriture mais elle ne le comprend pas verbalement alors il va s'énerver, essayer de garder sa dignité lorsqu'on lui enlève ses vêtements, qu'on lui arrache l'oreille pour récupérer son anneau. A ce moment là, l'espoir perdure que son navire va revenir le chercher. Puis vient ensuite la phase d'accommodation selon laquelle la cohabitation devient moins difficile, il se laisse apprivoiser, il se laisse guider, tout lui paraît plus facile, plus naturel. Il accepte son surnom et appelle les autres par les leur: Chef, Waiakh, Kermarec, Cicatrice, Nez-Cassé et les autres. Et enfin, tout à la fin, la résignation ou plutôt la volonté de rester près d'eux et de faire partie intégrante de leur tribu parce que de toute façon, il ne pourrait plus survivre sans eux.
C'est assez impressionnant de voir la rapidité avec laquelle vont les choses. Ces trois phases se passent en un laps de temps très court et elles sont bien distinctes dans le récit ce qui nous permet d'appréhender d'autant plus la régression du personnage.

Puis dans un deuxième temps, on lit les lettres qu'Octave de Vallombrun envoie au Président pour lui rendre compte de son travail avec Narcisse et son évolution. On assiste là en sens inverse à son retour vers le monde civilisé. Octave de Vallombrun a prit sous son aile ce "sauvage blanc", homme dénué de toute civilité. Nu, ne parlant plus sa langue natale, devant chasser pour se nourrir. Personne ne voulait s'en occuper mais lui a accepté de travailler avec lui pour non seulement l'aider à renouer avec la société mais également en apprendre davantage sur la population d'Australie. 
L'évolution est lente mais elle est là quand même.
Ce qui m'a également frappée dans cette partie du récit c'est aussi la remise en question permanente d'Octave sur ses capacités à reciviliser le "sauvage blanc". Il se pose beaucoup de questions, il demande au Président de ne pas lui en vouloir de ne pas avancer au rythme qu'il aurait voulu. Et un autre point, c'est l'attachement qui s'opère entre les deux hommes. Attachement auquel Octave ne s'attendant visiblement pas. Elle est moins prononcée du côté de Narcisse mais on la ressent quand même. C'est exprimé de manière très claire et cette relation s'apparente à un élève et son maître puis d'un père à son fils.
Enfin, ce qui m'a choquée, c'est qu'à aucun moment on lui demande son avis. De le re-civiliser, de le réintégrer à la société, de chercher ses enfants. A aucun moment on lui demande s'il est d'accord, pas d'accord, s'il veut bien coopérer. Il est forcé de revenir à sa nature.

J'ai beaucoup aimé voir les deux évolutions en parallèle, cela nous permet de se rendre bien compte qu'il est aussi difficile d'évoluer dans un sens que dans l'autre.
La seule chose que je regrette c'est que le mystère reste entier. J'ai l'impression que les choses ne sont pas assez approfondies et je regrette des passages bien trop longs devenant inutiles notamment dans les longues lettres adressées au Président.
Le peu de dialogue verbal entre les personnages est regrettable aussi, j'aurais voulu plus de dynamisme peut être mais le récit en lui même ne s'y apparente pas puisqu'ils ne peuvent justement pas communiquer et là est toute l'essence du récit.

En conclusion, pour un livre que je n'aurais sûrement jamais eu la présence d'esprit de lire de manière délibérée, j'ai été agréablement surprise par cette découverte.

Prochaine lectureMeurtes entre soeurs, Willa Marsh
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