"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Lundi 2 juillet 2018 [18:47]

http://a-livre-ouvert.cowblog.fr/images/Chronique2/91fI098ygTL.jpg







Titre
: Une fille au manteau bleu
Auteur: Monica Hesse
Genre: Jeunesse / Historique








Quatrième de couverture: «La jeune fille qui a disparu est juive. Il faut que tu la retrouves avant les nazis.»
Amsterdam, 1943. Hanneke sillonne à vélo les rues de la ville afin de se procurer au marché noir des marchandises qu'on lui commande. Ses parents ignorent tout de ses activités clandestines. Un jour, l'une de ses clients lui fait une requête particulière. Il s'agit de retrouver une jeune fille qu'elle cachait chez elle et qui a disparu. Elle s'appelle Mijam Roodvelt. Elle est juive.
 
Mon avis: Livre découvert par hasard en surfant sur la toile... Et je ne regrette rien.

Hanneke travaille clandestinement pour Mr Kreuk. Et puis un jour, l'une de ses clientes lui fait part d'une requête toute particulière. Mijam, la jeune fille juive qu'elle hébergeait en secret a disparu. Et elle a besoin de l'aide d'Hanneke pour la retrouver à tout prix avant qu'il ne lui arrive malheur...

La quatrième m'a de suite accrochée. Elle avait les mots pour. Seconde guerre mondiale. Juif. Disparition... Et de suite je suis rentrée dedans. Hanneke, cette jeune fille fragile et abîmée, dotée d'empathie, n'hésite pas à mettre en danger sa vie pour améliorer celle des autres. On se laisse facilement embarquer par ce petit minois au caractère bien trempé tout de même. Hanneke sait ce qu'elle veut et prendra autant de risque qu'il le faut pour y arriver.

Les personnages sont attachants. L'histoire est fluide, bien écrite et totalement plaisante. Elle correspond à toutes mes attentes. On vibre au son des canons et du couvre feu. La guerre est bien là et la peur qu'elle engendre aussi. Mais sur fond de ces combats qui sèment la terreur, un petit groupe d'amis garde l'espoir de sauver ce qui peut encore l'être.
J'ai appris encore des choses authentiques sur cette guerre qui n'a pas fini de nous livrer tous ses secrets...

Loin d'être prévisible, on se laisse facilement surprendre par la fin totalement inattendue. On va de surprises en surprises et ça laisse un goût doux-amer...
 
Prochaine lectureHarry Potter et le prince de sang mêlé (T6), J.K. Rowling

Mardi 29 mai 2018 [13:07]

http://a-livre-ouvert.cowblog.fr/images/Chronique2/couv10314888.jpg









Titre
: Les amants de l'été 44
Auteur: Karine Lebert
Genre: Romance / Historique








Quatrième de couverture: Gemma est une jeune New-Yorkaise vive, séduisante, pragmatique, travaillant avec passion dans l'entreprise familiale de produits alimentaires. A la mort de sa mère, en 2000, elle découvre que sa "vraie" grand-mère était française ; elle décide alors de partir, seule, sur ses traces. Ce voyage à la recherche de ses origines la conduit en Normandie. En sillonnant la région, Pont-l'Evêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, l'Américaine recueille les témoignages de ceux qui ont connu Philippine. Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane. Deux destins de femmes, deux continents, deux époques... L'une est en quête, la seconde se raconte. Gemma trouvera un nouveau sens à sa vie et comprendra comment Philippine a payé le prix de sa liberté. Avec en filigrane cette question douloureuse : pourquoi a-t-elle abandonné sa fille aux Etats-Unis ?
 
Mon avis: C'est ma binômette Taveera qui m'a pioché ce livre pour notre challenge. Je venais juste de l'acquérir ^^

Gemma, petite fille de Philippine va apprendre son existence et partir sur ses traces après la mort de sa propre mère pour comprendre l'histoire de sa famille et répondre à toutes ses interrogations.

Le récit est en alternance entre passé et présent, ce qui nous permet de suivre Philippine et Gemma. Nous sommes en pleine Seconde Guerre Mondiale. 
Honnêtement, je n'ai pas été conquise par cette histoire. Malgré le contexte de la guerre que j'aime beaucoup habituellement, les secrets de famille, la quête d'identité... Tout était réunit pour me faire apprécier cette lecture. Malheureusement, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé le récit long, sans contenu, sans avancée et sans aucune répercussion ou si peu sur le présent.
Malgré un voyage géographique et ancestral je n'ai pas été sensible à l'histoire de ces deux femmes.... Et je le regrette quand je vois que d'autres ont pu apprécier cette histoire...
 
Prochaine lectureLes enfants du brouillard, Cheryl Kaye Tardif

Jeudi 25 janvier 2018 [11:51]

http://a-livre-ouvert.cowblog.fr/images/Chronique2/51PAcyqxXkL.jpg








Titre
: Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles
Auteur: Suzanne Hayes et Loretta Nyhan 
Genre: Historique / Epistolaire









Quatrième de couverture: États-Unis, années 1940. Glory, enceinte et déjà mère d'un petit garçon, souffre de l'absence de son mari, parti au front, de l'autre côté de l'Atlantique. À des centaines de kilomètres d'elle, Rita, femme et mère de soldat également, n'a pour compagnie que la fiancée de son fils. 
Une lettre, envoyée comme une bouteille à la mer, va les réunir. Entre inconnues, on peut tout se dire. Les angoisses, l'attente des êtres aimés, mais aussi les histoires de voisinage, les secrets plus intimes et les recettes de cuisine. Les petites joies qui font que, dans les temps les plus difficiles, le bonheur trouve son chemin.
 
Mon avis: Ce livre m'a été choisi par deux personnes différentes pour deux challenges différents. Si c'était pas un signe, ça ? J'en attendais beaucoup. Roman épistolaire, Deuxième Guerre Mondiale... J'ai pris mon temps pour le lire et j'ai apprécié. Chaque mot, chaque détail, chaque émotion.
 
Tout démarre lorsque Gloria Whitehall, Glory pour les intimes, écrit à Marguerite Vincenzo. L'une, mère d'un petit garçon et enceinte jusqu'au cou, l'autre légèrement plus mûre. Toutes deux ont un point commun. Cette guerre qui a embarqué leurs hommes. Alors il y a l'attente, la souffrance, le manque, la peur constante... Et pour faire oublier tout ça, débute alors une correspondance à l'aveugle. Parce qu'elles ne se sont jamais vues.
 
J'ai trouvé cette amitié touchante. Surtout qu'elle part de rien. De quelques lettres échangées et elle émerge doucement mais sûrement. Elles se confient l'une à l'autre, avec pudeur mais confiance. Les tracas du quotidien, les états d'âme, les maux de la conscience. Il y a cette présence rassurante, ce soutien au milieu du chaos, cet espoir et surtout ce combat pour la vie avant tout. Jamais de jugement.
Je n'en ai pas eu non plus parce que les circonstances étaient inconnues pour moi. Personne ne sait ce qu'il aurait fait à leurs places.
 
Trois ans et demi de correspondance. Il ne se passe pas grand chose dans leurs vies. Mais le récit avance au gré des jours et de leurs humeurs. Quelques nouvelles de leurs proches parsemées de ci de là. Des échanges dont nous sommes témoin également. Et puis, ces petites recettes pour réchauffer les coeurs.
 
Je ne savais pas trop sur quelle note tout ça allait prendre fin mais je ne suis pas déçue. C'est la continuité des choses, la finalité. Pour nous laisser sur un avenir désormais heureux. Ou presque.
 
Prochaine lectureL'animal de compagnie, Léo Barthe

Dimanche 24 septembre 2017 [17:29]

http://a-livre-ouvert.cowblog.fr/images/Chronique2/51ZE6f5yNHL.jpg






Titre
: Perline, Clémence, Lucille et les autres...
Auteur: Jeanne-Marie Sauvage-Avit
Genre: Historique










Quatrième de couverture: En 1914, le destin des femmes est scellé par les hommes. Mais la guerre éclate. Aux champs comme à la mine, dans les transports et les administrations, les maris, fils et pères sont réquisitionnés. Alors les femmes s’organisent. Perline, Clémence, Lucille et les autres relèvent leurs manches. Pendant que les tragédies se déclinent à l’infini – mort, peur, attente, deuils –, elles doivent réinventer leur vie, pour elles comme pour le pays tout entier.
Pour ces héroïnes d’un nouveau genre, il faut agir, produire, récolter. L’heure de l’émancipation et de l’affranchissement du joug des hommes a sonné.
 
Mon avis: J'ai croisé ce livre par hasard sur l'étagère de ma librairie. Caché, tout en haut. Le titre m'a interpellée puis la quatrième a fini de me convaincre de me l'offrir. De suite. Je l'ai emmené avec moi tout l'été. Il a parcouru plus de 2 000 kilomètres.

Cette histoire raconte la vie de Perline, sa mère Clémence, Lucille et toutes les autres femmes en pleine première guerre mondiale. L'accent est mis sur leurs vies, leurs organisations face à cette apocalypse qui se dressait devant elles et à laquelle il fallait faire face, coûte que coûte, leurs combats contre un destin qu'elles refusaient devoir subir. Tout ceci dans une ambiance romancée. 
J'ai vraiment apprécié ce mélange bien équilibré d'Histoire et de romance. Sans tomber dans le mélo-dramatique.

C'est un livre assez dense mais très bien construit. Que j'ai mis peut être un peu trop longtemps à lire mais très intéressant. Il nous rappelle à quel point nos aînées se sont battues pour nos droits de femmes d'aujourd'hui. Le droit de vote. Le droit de travailler. Le droit de s'exprimer.
Elles se sont exprimées pour faire valoir leur place au sein de la société mais d'abord de leur foyer. Là où il était courant de se faire battre et violer par son mari.

Mais pour ne pas dramatiser tout ceci, c'est servi sur un fond de romance. Pour nous rappeler les ravages de la guerre. L'attente, le froid, les morts...
Les femmes sont fortes. Elles ont eu un rôle primordial dans le maintien de l'équilibre familial. Il fallait continuer à vivre malgré la peur. Nourrir les foyers et reprendre le travail des hommes.
Et après ? Une fois que les hommes sont revenus et que la guerre a cessé, hors de question pour elles de reprendre leurs petites places bien sages. Elles se sont rebellées pour conserver leur situation. C'est ici que démarre l'égalité des sexes.

Une belle histoire sur l'émancipation des femmes pendant la Grande Guerre sur fond de romance.
 
Prochaine lectureLa loi du silence, Anita Terpstra

Mardi 16 mai 2017 [16:54]

http://a-livre-ouvert.cowblog.fr/images/Chronique2/Lacouleurdulait.jpg







Titre
: La couleur du lait
Auteur: Nell Leyshon
Genre: Historique/Drame










Quatrième de couverture: 1831. Mary, une jeune fille de 15 ans, mène une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset. Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi obéissance, avilissement et humiliation. Un apprentissage qui lui servira à coucher noir sur blanc le récit tragique de sa destinée. Et son implacable confession.
 
Mon avis: Lors de la sortie poche de ce livre, je l'avais repéré, pris dans mes mains et lu le résumé mais pour une raison que je ne saurais vous expliquer, je l'avais reposé sans le noter. Et puis voilà que grâce à Nanou et Sanguine, nos chemins se sont recroisés. Cette fois je n'ai pas hésité et sans elles, j'ai bien failli passer à côté de quelque chose... Merci !

Mary, une jeune fille de 15 ans qui vient tout juste de terminer son apprentissage de la lecture et de l'écriture nous livre son histoire de fille abandonnée et rejetée par ses parents et qui a été envoyée chez le pasteur pour servir sa compagne...

J'ai d'abord eu beaucoup de mal avec la syntaxe et la ponctuation qui sont le reflet de ce peu de maîtrise de la langue écrite. Pas de majuscules, pas de ponctuation dans les discours... Mais ceci pour rendre la narratrice encore plus authentique.
Et puis finalement, on s'y habitue, on excuse sans mal cette approximation et on se laisse entrer dans les confidences. Car on sent bien, dès le début, qu'un drame se prépare, quelque chose d'effrayant. Sans pouvoir mettre le doigt dessus mais ça rôde...

J'ai beaucoup apprécié la compagnie de cette petite. Elle s'adresse à nous comme une amie et on prend ce rôle alors très à coeur. J'ai eu beaucoup de pitié et de compassion pour son vécu. L'abandon, la solitude et l'exigence sont son quotidien.

Le récit est décliné sur quatre temps, au fil des saisons et on se laisse bercer, comme dans une poésie.

La fin est surprenante. Sans trop en dire, la gratitude se mélange au dégoût et ça laisse un goût amer, glacial..

Je vous le conseille vivement pour qui veut un récit court et efficace au milieu du XIXe siècle !
Et puis, la couverture n'est-elle pas la petite cerise sur le gâteau ? 
 
Prochaine lectureLe journal de Philol, Yaël Hassan
Créer un podcast