"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Jeudi 27 novembre 2014 [19:09]

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Il est vrai que je suis toujours du genre à compter mes pages, mes livres, me faire de listes, des tableaux, des machins... Pas forcément pour me dépasser (Quoi que) mais surtout pour me représenter. Parce qu'il faut dire que depuis quelques années, mon rythme de lecture a complètement flambé !
Alors je vous propose un petit challenge pour cette prochaine année 2015 qui approche.
 
Le principe du challenge :
Lire un nombre défini de pages tout au long de l'année 2015 et s'inscrire dans un objectif pour s'y tenir.
 
Les dates :
- Inscriptions : De maintenant tout de suite au 31 décembre 2014 23h59 ! (Aucune inscription ne sera acceptée après cette date.)
- Challenge : Du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015
 
Les conditions :
- Seules les pages romans comptent. Pas de mangas/BD/livres pour enfants/livres de cuisine/livres photos, etc...
- Aucune marge d'erreur n'est acceptée. Autrement dis, si à la fin de l'année, vous avez dépassé ou au contraire êtes trop à la bourre, c'est tant pis. D'où l'important de bien se déterminer maintenant. 
- Lors de votre inscription, merci de m'indiquer dans quel palier vous souhaitez participer. (Vous pouvez modifier ce palier jusqu'au 31 décembre 2014, après c'est trop tard.)
- Pas besoin de blog pour participer même si un petit billet de présentation fait toujours plaisir. 
Pour le bilan je vous laisse gérer comme vous voulez. Fin de livre, fin de semaine, fin de mois, tous les trimestres, c'est comme vous l'sentez et comme ça vous arrange.
 
Les paliers :
Moins de 5 000 pages : Lecteur égaré à ses heures
De 5 001 pages à 10 000 pages : Lecteur novice
De 10 001 pages à 20 000 pages : Lecteur émérite
De 20 001 pages à 30 000 pages : Lecteur inné
De 30 001 pages à 40 000 pages : Lecteur expert
De 40 001 pages à 50 000 pages : Lecteur de compétition
Plus de 50 001 pages : Lecteur marathonien 
 
Alors, qui me suit ?
Bien sûr, si vous avez des questions, n'hésitez pas !
 
Bon challenge à tous !
Je me lance en lecteur inné.

Mercredi 26 novembre 2014 [20:41]

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Titre
: L'oiseleur
Auteur: Max Bentow
Genre : Policier






Quatrième de couverture: Seul point commun de ses victimes : une abondante chevelure blonde qui semble rappeler les plumes d’oiseaux dont il couvre leur corps… 
 
L’inspecteur Nils Trojan traverse une phase difficile. Divorcé, père d’une fille unique, il consulte en secret une fois par semaine la psychologue Jana Michels car il souffre de crises d’angoisse. En tant qu’inspecteur de la brigade criminelle, il ne peut se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse. 
Un jour, dans un quartier populaire de Berlin, il trouve le corps d’une jeune femme, violemment assassinée. Elle a le crâne rasé, recouvert de plumes, et un oiseau mort a été placé à l’intérieur de la plaie mortelle. Avant que Trojan n’ait le temps de comprendre ce qui s’est passé, l’Oiseleur frappe à nouveau, laissant la même signature macabre. L’inspecteur comprend très vite que l’Oiseleur est attiré par les femmes jeunes, blondes, à l’épaisse et ondoyante chevelure… Exactement le portrait de Jana. Dès lors, un duel à mort s’engage entre Nils Trojan et le dangereux psychopathe.
 
Mon avis: Nils Trojan se retrouve plongé au coeur d'une série de meurtres pour le moins... dérangeant. Ce sont toutes des femmes blondes retrouvées avec un oiseau mort à leurs côtés. Cet inspecteur est débordé et entre sa vie pro et perso, il trouve le temps de consulter une psychologue... qui a le profil parfait de la victime idéale pour notre tueur en série.

Je suis tout de suite rentrée dans l'histoire. D'abord on découvre la personnalité de Nils, inspecteur et père qui consulte en cachette une psychologue. Mais très vite l'oiseleur frappe et on entre alors dans une ambiance particulièrement glauque... 
C'est vrai que de tout temps, les oiseaux n'ont jamais inspiré la confiance. Le bec, les griffes, les plumes... La première chose à laquelle j'ai pensé ce sont Les oiseaux d'Alfred Hitchock. Même si ça n'a rien à voir, le décor n'a pas pu m'en empêcher. 
Les crimes s'enchaînent, on veut savoir. D'ailleurs on cherche l'oiseau, signe qu'il va encore frapper. Il est amené à chaque fois de manière différente et ça a vraiment attisé ma soif d'avancer. On ne sait pas où ni comment il va encore frapper, l'auteur nous fait largement mariner.

Je me suis attachée à Lene, un personnage qu'on ne voit pas beaucoup finalement mais qui a réussi à me toucher. Je vous laisse la découvrir. Mais quand je m'attache à un des personnages, c'est un bon signe.

Les cents dernières pages, on est emporté malgré nous dans une course folle, une course contre la montre. Le tueur est là, pas loin et il faut faire vite ! Ayant lu le livre en une journée, j'étais hors d'haleine. J'avais besoin de savoir qui il était. Les chapitres de petite taille donnent forcément au récit un rythme assez soutenu.

J'ai frôlé le coup de coeur. Frôlé parce que quand même, j'aurais aimé un portrait plus approfondi de notre cher Oiseleur... Mais ça ne m'a pas empêché d'être conquise par ce policier vraiment alléchant qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.

Un dernier petit point avant de partir, la couverture est juste magnifique. Le gris du fond est en fait argenté et ça rend super bien.

Merci aux éditions Denoël !
 
Prochaine lectureLe party D'Emilie, Nadia Lakhdari King

Mardi 25 novembre 2014 [17:29]

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Titre
: Lettres mortes
Auteur: Robert Allison
Genre : Historique







Quatrième de couverture: 1942, au beau milieu du désert libyen. Un jeune soldat anglais reprend connaissance, sa moto totalement détruite à quelques mètres de lui. Il a sauté sur une mine et est grièvement blessé. Une musette pleine de lettres gît à ses côtés. Il ne se souvient de rien, ni de qui il est, ni pourquoi il se retrouve dans cet endroit. À la surprise de tous, il se remet peu à peu de ses blessures et occupe sa convalescence à lire les missives. L’une d’entre elles le touche particulièrement : celle qu’un lieutenant, Tuck, a écrite à la femme aimée. Le jour où une tribu de Bédouins attaque le campement, le jeune amnésique saisit l’occasion de changer d’identité et d'endosser celle de Tuck. Il va s’inventer une vie rêvée.
 
Mon avis: "Le motocycle" se réveille au beau milieu de nulle part. A côté de lui, un "sac postal" qui va lui servir un temps d'oreiller. Puis il finit par lire les lettres. Une lettre le touche et au milieu de toutes les autres, il reconstitue une correspondance. Mais ne croyez pas que tout ceci se fait au coin du feu. Parce que dehors, la guerre fait rage et il faut fuir. Il faut se soigner aussi mais pas question de rester alité trop longtemps.

Il m'a manqué pas mal de choses dans ce récit. D'abord je ne m'attendais pas à ça. Je pensais que ce jeune soldat partirait sur les pas de ce Tuck dont on ne sait finalement pas grand chose. Je pensais lire les lettres avec lui. Je m'attendais à plus de sensibilité mais malheureusement, je n'ai pas été touchée. Le récit a pris une forme à laquelle je ne m'attendais pas.

Finalement, on le suit lui et ses "camarades" de fortune à travers le Sahara, qui ne manque pas de couper le souffle, soit dit en passant. Mais ces lettres et ce qu'elles inscrivent ne sont pas suffisamment présentes. En fait ce soldat, d'après ce qu'il reconstitue tel un puzzle de la correspondance entre Tuck et sa femme, va se construire une vie, espérer mais... ça en reste là. Je n'ai pas eu l'impression qu'il se battait plus que ça. Tout ça reste hypothétique.
J'ai regretté aussi que la guerre ne soit pas mieux retranscrite.

Ce qui m'a le plus marquée au final, ce sont les rapports et relations avec ses compagnons. C'était un peu leur mini-guerre au sein de leur clan. Ca ne manque pas de trahisons, de tirages dans les pattes et autres. Mais ce sont aussi de belles amitiés qui se tissent même si tout a une fin..

Merci aux éditions Denoël pour cette découverte.
 
Prochaine lectureL'oiseleur, Max Bentow

Lundi 24 novembre 2014 [21:06]

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Titre
: Piégé
Auteur: Lisa Moore
Genre : Aventure 










Quatrième de couverture: Juin 1978. David Slaney s’échappe de prison. En cavale, il n’a qu’un but : retrouver Brian Hearn, son ancien complice, pour monter la plus grande opération de contrebande de cannabis jamais vue au Canada. Monter une telle opération, cela veut dire traverser le pays en stop, s’embarquer sur un voilier et mettre le cap vers la Colombie. Cela veut dire l’horizon infini, les femmes, la liberté. Tout ce qui manque si cruellement à un homme enfermé entre les quatre murs d’une cellule. D’abord étonné de la facilité avec laquelle les astres semblent favoriser son entreprise, Slaney se demande peu à peu à qui il doit cette chance qui lui sourit avec autant d’insistance.
 
Mon avis: D'abord, j'ai beaucoup aimé la couverture. Ce faucon haut perché qui semble regarder l'horizon m'a énormément plu.

L'histoire débute sur l'évasion de Slaney. C'est très rapide parce que ça n'est pas ça qui compte. Nous, on veut de l'aventure ! Et quelle aventure ! Seule ou accompagné, sur terre ou sur mer, Slaney est toujours en mouvement.
La description des actions, des paysages donne une ambiance juste excellente. J'ai vécu le truc avec le personnage. Moi aussi, je me suis évadée, le temps de la lecture..

Slaney court après la liberté mais aussi après une identification de soi. Qui est-il ? Où va-t-il ? Et pourquoi court-il si vite ? Je pense que la forme de l'histoire donne juste un fil conducteur à ce personnage qui est en quête de son identité et qui pour ça a déjà amorcé sa maturité.
Dans le fond, on suit un personnage plein de maladresse, naïf et qui finit par nous séduire.
Sur la forme, on voyage, on fait des rencontres, on monte une opération de cannabis et on se demande pourquoi tout ça est si facile. J'ai beaucoup aimé l'histoire sur sa forme. Parce qu'il y a des clins d'oeil, l'auteur ne se perd pas. J'ai trouvé ce récit vraiment très complet et très bien travaillé.

Les dialogues ne sont pas formalisés. Ils apparaissent comme un fil conducteur, suite logique de ce que l'auteur travaille dans cette élévation des personnages tout au long du récit. Ca m'a tout d'abord troublée et puis je m'y suis faites.

Quel voyage ! Slaney nous entraîne avec lui dans les tourbillons d'une aventure incroyable. Un très beau roman autant sur la forme que sur le fond.
Merci aux éditions Denoël !
 
Prochaine lectureLettres mortes, Robert Allison

Mardi 18 novembre 2014 [19:39]

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Titre
: L'éducation d'une demi-vierge
Auteur: Anonyme
Genre : Erotisme








Quatrième de couverture: Une course à la jouissance jusqu’au bord de l’épuisement entre une jeune novice délurée, ses copines de chambrée complètement pâmées, sa mère encore bien supérieure en lubricités diverses et variées, l’amant de celle-ci qui sert aussi à celle-là, le tout dans un Vienne-Paris 1906 pas piqué des vers…
 
Mon avis: Il faut d'abord savoir que ce livre fût dans un premier temps publié en 1911, condamné à la destruction en 1914 puis réédité en version tronquée en 1958.

L'héroïne s'appelle Edmée, nous la découvrons dans la première partie du récit dans un couvent où de novice, elle passera Soeur Angèle. Un statut qui lui accordera bien des facilités pour arriver à ses fins.
C'est dans ce cadre pour le moins jurant avec toutes ces pratiques bannies qu'Edmée, pardon, Soeur Angèle dévergonde les novices dont elle a la charge la nuit tombée..

Et puis plus loin dans le récit, après son renvoi, la deuxième partie est plus basée sur l'inceste entre sa mère et son amant.. Son éducation commence et Edmée a plutôt l'air d'aimer ça.

Je ne sais pas si ce sont les thèmes abordés, la façon dont ils sont racontés ou le cadre dans lequel s'épanouit Edmée qui m'a le plus rendue réceptive à tout ça mais... C'était chaud bouillant !
Il n'y a pas multiples pratiques sexuelles. Là n'est pas la richesse du récit mais je pense que c'est raconté avec une telle force, une telle conviction que même le thème de l'inceste en devient.. plaisant. C'est très lesbien, c'est très buccal et c'est surtout très incestueux. 
J'avoue avoir été gênée à ma lecture. D'apprécier autant de voir la mère, la fille et l'amant d'on ne sait plus laquelle se donner à tant de plaisir et de plénitude. Mais voilà, là encore c'est une histoire. Peut être que je suis trop ouverte d'esprit mais tant mieux. Au moins j'ai pu savourer cette petite parenthèse érotique.

Et puis le fait que la première partie se déroule dans un couvent, lieu où toutes les tentations n'ont pas leurs places rend le tout encore plus croustillant. Parce que personne le dit mais tout le monde le fait. Et puis, plus on est de fous, plus on rit !
Et puis rappelez vous, ce livre a d'abord été écrit en 1911, imaginez-vous... ?

Et bien voilà longtemps que je n'avais pas lu un livre du genre aussi... émoustillant !
Merci aux éditions La Musardine !
 
Prochaine lecture: Piégé, Lisa Moore
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