Titre: Tigre, tigre !
Auteur: Margaux Fragoso
Genre: Autobiographie
Quatrième de couverture: Par une belle journée d'été, Margaux Fragoso rencontre Peter Curran à la piscine de son quartier, et ils commencent à jouer. Elle a sept ans; il en a cinquante et un. Quand Peter l'invite chez lui avec sa mère, la petite fille découvre un paradis pour enfant composé d'animaux exotiques et de jeux. Peter endosse alors progressivement, insidieusement, le rôle d'ami, puis de père, et d'amant. Charmeur et manipulateur, Peter s'insinue dans tous les aspects de la vie de Margaux, et transforme l'enfant affectueuse et vive en une adolescente torturée.
Mon avis: Ce livre est une autobiographie. Je ne sais pas s'il est possible de dire d'une lecture pareille qu'on l'a aimée mais c'est mon cas.
Margaux a sept ans lorsqu'elle croise sur sa route Peter Curran, de 44 ans son aîné. Tout d'abord il va combler ce manque paternel dû à une carence familiale avérée entre une mère schizophrène et un père alcoolique. Puis, petit à petit, leur relation se transforme, sur un versant amoureux. Margaux, naïve, tourmentée et en mal d'amour se laisse aimer.
Ses sentiments ont été sincères. Je ne sais pas exactement à quel moment elle s'est aperçue que tout ça n'était pas légal mais toujours est-il qu'elle ne s'en cache pas. Elle aimait lui faire plaisir. Elle aimait ce qu'il faisait d'elle, une petite fille existante.
Ensemble ils ont partagé de bons moments, même si rien de tout ça n'était sain. Mais Margaux était dans sa bulle. Elle voulait se marier avec lui et lui faire des enfants.
Il a réussi à la persuader que rien de tout ça n'était mal. Que deux personnes ont le droit de s'aimer, malgré leurs âges. C'était leur secret.
Le vrai père de Margaux, manquant à tous ses devoirs de père, a été le seul à se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Toutes les personnes qui gravitaient autour d'eux et qui auraient pu la sortir de là ne l'ont pas fait. Mais de toute façon, elle même ne voulait pas.
La relation entre eux deux est mêlée tantôt de haine et tantôt d'amour. Il a réussi à la manipuler pour être certain qu'elle ne l'abandonnerait jamais. Il l'a détruit petit à petit. Enfant docile, enfant tigre, Margaux oscille entre les deux afin de trouver sa place et faire entendre sa voix pour exister parmi les siens.
Margaux a sept ans lorsqu'elle croise sur sa route Peter Curran, de 44 ans son aîné. Tout d'abord il va combler ce manque paternel dû à une carence familiale avérée entre une mère schizophrène et un père alcoolique. Puis, petit à petit, leur relation se transforme, sur un versant amoureux. Margaux, naïve, tourmentée et en mal d'amour se laisse aimer.
Ses sentiments ont été sincères. Je ne sais pas exactement à quel moment elle s'est aperçue que tout ça n'était pas légal mais toujours est-il qu'elle ne s'en cache pas. Elle aimait lui faire plaisir. Elle aimait ce qu'il faisait d'elle, une petite fille existante.
Ensemble ils ont partagé de bons moments, même si rien de tout ça n'était sain. Mais Margaux était dans sa bulle. Elle voulait se marier avec lui et lui faire des enfants.
Il a réussi à la persuader que rien de tout ça n'était mal. Que deux personnes ont le droit de s'aimer, malgré leurs âges. C'était leur secret.
Le vrai père de Margaux, manquant à tous ses devoirs de père, a été le seul à se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Toutes les personnes qui gravitaient autour d'eux et qui auraient pu la sortir de là ne l'ont pas fait. Mais de toute façon, elle même ne voulait pas.
La relation entre eux deux est mêlée tantôt de haine et tantôt d'amour. Il a réussi à la manipuler pour être certain qu'elle ne l'abandonnerait jamais. Il l'a détruit petit à petit. Enfant docile, enfant tigre, Margaux oscille entre les deux afin de trouver sa place et faire entendre sa voix pour exister parmi les siens.
Margaux nous raconte avec sincérité, intimité et beaucoup de courage son histoire avec cet homme qui aura duré quinze ans avant qu'il ne mette fin à ses jours.
Une autobiographie dure mais surtout dérangeante. C'est bien le premier mot qui me vient à l'esprit. Parce que Margaux ne se positionne pas en tant que victime.
Et aussi parce qu'on arrive, malgré tout, à essayer de comprendre cet homme qui voulait s'en sortir.
Une lecture dont on sort différent.
Prochaine lecture: Les enfants de l'eau noire, Joe R. Lansdale