"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Mardi 23 mai 2017 [12:20]

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Titre
: L'enfant au bout de la plage
Auteur: Linda Olsson
Genre: Drame








Quatrième de couverture: Marion Flint, la cinquantaine, vit seule sur une côte sauvage de Nouvelle-Zélande. Un matin, alors qu'elle se promène sur la plage pour y ramasser le bois flotté qui servira à ses sculptures, elle découvre un garçon de 6 ans. 
Ika et Marion vont d'abord apprendre à s'apprivoiser, avant que naisse, entre cet enfant à part et cette femme meurtrie, une singulière histoire d'amitié. Au cours de ce cheminement, Marion va se remémorer son passé – avant que la vie ne la brise, quand elle s'appelait Marianne et habitait en Suède – et tenter, enfin, de se réinventer... 
 
Mon avis: J'avais trouvé ce livre par hasard alors je me le suis pris. Et c'est Mana, ma binômette de mon challenge "Pioche" qui s'est chargée de me le faire lire.

Marion vit seule sur une côté sauvage de la Nouvelle-Zélande. Chaque jeudi, Ika, un petit garçon espiègle vient lui rendre visite et ensemble, ils partagent de délicieux moments de complicité. Semaine après semaine, cette relation se développe et un véritable attachement voit le jour.

Je ressors perplexe de cette lecture qui avait tout pour me toucher. Malheureusement la magie n'a pas opérée et... c'est frustrant.

Marion nous raconte cette histoire d'amitié, avec Ika, petit garçon particulier, sorti de nulle part.
Parallèlement, elle nous raconte Marianne, celle qu'elle a été avant d'être celle qu'elle est devenue aujourd'hui.

Bien que sujet sensible que cette rétrospective, l'écriture ne m'a pas touchée. Les mots ne m'ont pas pénétrée.
J'ai eu du mal aussi avec les allers-retours dans le temps. Surtout qu'il n'y a aucun lien chronologique entre eux. Malgré toutes les douleurs, la sensibilité de Marion, la souffrance d'Ika et les drames, je n'ai pas adhéré à cette quête d'identité, cette reconstruction.

Le récit est triste. Il est fait de bouleversements, de drames et laisse peu de place à l'espoir, à la vie. J'aurais voulu apercevoir la lumière. Sans en faire un récit pathétique, il reste dur.

La fin s'adoucit un peu. J'ai quand même été poussée par la curiosité de savoir comment tout cela allait se terminer...
 
Prochaine lectureTu me plais, Jacques Expert

Vendredi 19 mai 2017 [15:21]

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Titre
: Charlie et la chocolaterie
Auteur: Roald Dahl
Genre: Jeunesse








Quatrième de couverture: Charlie est un petit garçon qui vit avec son papa et sa maman, mais aussi avec ses quatre grands-parents. Tout ce monde est entassé dans deux pièces seulement car la famille de Charlie est très pauvre. Lorsque son papa perd son travail, la situation devient dramatique, ils meurent presque de faim. Mais dans la ville où ils demeurent, il y a une mystérieuse chocolaterie : nul n'y entre ni n'en sort jamais. Son propriétaire, Mr Wonka, lance un grand concours : les cinq gagnants pourront visiter l'usine et gagner des sucreries pour toute leur vie. Mais les enfants mal élevés doivent se méfier : ils seront punis par où ils auront péché.
 
Mon avis: J'ai lu ce livre pour la première fois en classe de CE2. Et puis je ne sais pourquoi, j'ai eu envie de le relire...

Charlie, enfant modeste qui vit dans une maison précaire avec ses quatre grands-parents et ses deux parents est un gourmand de chocolat. Alors, lorsque Mr Wonka, propriétaire d'une grande fabrique de chocolat, propose à qui trouvera cinq billets d'or, de visiter sa chocolaterie, il y a de quoi faire des envieux..

J'ai redécouvert ce livre avec beaucoup de tendresse et de plaisir. Je ne me souviens plus de ma première lecture mais sûrement qu'avec mes yeux d'adulte, j'y ai vu d'autres choses.
D'abord ce petit Charlie qui inspire l'affection et la compassion. Enfant modeste qui se contente d'une barre de chocolat tous les ans à son anniversaire et aime ses proches plus que tout. Alors lorsqu'il gagne le droit de visiter la chocolaterie, qu'y a-t-il de plus juste ?

Ensuite nous voilà partis avec lui en visite au coeur de cette usine chocolatée avec quatre autres familles bien particulières. On remarquera les bizarreries d'un oeil amusé. Ce monde sucré et enfantin ravira nos papilles de grands enfants. Les sucreries improbables, un Wonka complètement déchaîné, quatre enfants insupportables et c'est parti pour un délicieux moment de lecture !

Je ne me souvenais plus qu'il y avait une véritable fin. (Qui a d'ailleurs inspirée une suite, Le grand ascenseur de verre) Une fin à l'image de cette histoire. Pleine de bon sens et moralisatrice.
Un bon petit livre enchanteur qui donne l'eau à la bouche et nous distrait le temps de quelques pages.
 
Prochaine lecture: L'enfant au bout de la plage, Linda Osslon

Jeudi 18 mai 2017 [16:08]

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Titre
: Nous allons mourir ce soir
Auteur: Gillian Flynn
Genre: Thriller







Quatrième de couverture: Après une enfance difficile, la narratrice anonyme devient travailleuse du sexe. Des années d'expériences ont développé chez elle un véritable don pour décrypter la psychologie de ses interlocuteurs, leurs intentions et leurs envies. Aussi lui arrive-t-il d'officier occasionnellement comme voyante. Lorsqu'elle rencontre Susan Burke, une femme aisée aux prises avec une situation dramatique, elle accepte de l'aider. 
Susan et sa famille ont emménagé à Carterhook Manor, une vieille demeure inquiétante, marquée par une violente histoire vieille de cent ans. Sur place, la narratrice rencontre Miles, le beau-fils de sa cliente, un adolescent au comportement étrange et glaçant. Saura-t-elle découvrir toute la vérité sur Carterhook Manor et la famille qui l'habite désormais ?
 
Mon avis: Petite nouvelle lue avant de me lever.

La narratrice passe de prostituée à voyante. Et le jour où elle rencontre Susan Burke, cette cliente va lui donner du fil à retordre. Cette dernière lui demande de l'aide. Depuis qu'elle a emménagé dans ce mystérieux manoir, le fils de son mari, est de plus en plus instable...

Ça faisait un moment que je n'avais pas lu de nouvelle. J'avais oublié à quel point il fallait être efficace. Ici, l'auteur nous plonge dans une ambiance pesante et plutôt mystérieuse où comme dans tout thriller, il faut se méfier des apparences. L'avantage c'est qu'il ne nous faut pas attendre bien longtemps pour avoir le fin mot de l'histoire.
La chute n'est pas dingue mais le récit aura au moins eu le mérite de nous avoir manipulé. C'est assez énigmatique, on sait pas trop où on va mais on sent bien que ça ne peut pas être aussi facile que l'on croit. Et la psychologie des personnages n'est pas bâclée pour autant.

Un récit court mais plutôt concluant.
 
Prochaine lectureCharlie et la chocolaterie, Roald Dahl

Mercredi 17 mai 2017 [14:07]

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Titre
: Le journal de Philol
Auteur: Yaël Hassan
Genre: Jeunesse








Quatrième de couverture: Pour son quinzième anniversaire, Philomène, dite Philol reçoit en cadeau de sa mère un journal intime. Ringard ? Pas tant que ça. Raconter sa vie et celle des autres, c'est un vrai plaisir, surtout quand les événements se bousculent au lycée comme à la maison.
 
Mon avis: Ce livre m'a été offert par ma chère Elizewyn lors de notre Swap Livres et thé.

Ce court livre de 200 pages n'est autre que qu'une bribe de vie d'adolescente.

D'abord décontenancée par ce cadeau d'anniversaire, Philol se laisse vite prendre au jeu de l'écriture. Et c'est ainsi qu'elle nous partage un petit morceau de sa vie avec toutes les contrariétés, les joies et les peines d'une jeune fille en pleine adolescence qui va à l'école, a des parents divorcés, une petite soeur, un petit ami et une meilleure amie.

J'ai passé un bon moment de lecture détente. Ça m'a rappelée ma jeunesse (lol) avec ses hauts et ses bas. Parce qu'on vit tous des choses disproportionnées en cette période d'instabilité émotionnelle. Même si là, on est d'accord, c'est romancé et arrangé mais dans le fond, un adolescent reste toujours le même.

Petite frustration de ne pas savoir comment tout ça va évoluer mais il y a une fin à tout. Et c'est plutôt bon signe, je suis rentrée dans l'histoire et me suis attachée aux personnages. On la laisse heureuse et c'est bien tout ce qui compte, n'est ce pas ?
 
Prochaine lectureNous allons mourir ce soir, Gillian Flynn

Mardi 16 mai 2017 [16:54]

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Titre
: La couleur du lait
Auteur: Nell Leyshon
Genre: Historique/Drame










Quatrième de couverture: 1831. Mary, une jeune fille de 15 ans, mène une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset. Simple et franche, mais lucide et entêtée, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi obéissance, avilissement et humiliation. Un apprentissage qui lui servira à coucher noir sur blanc le récit tragique de sa destinée. Et son implacable confession.
 
Mon avis: Lors de la sortie poche de ce livre, je l'avais repéré, pris dans mes mains et lu le résumé mais pour une raison que je ne saurais vous expliquer, je l'avais reposé sans le noter. Et puis voilà que grâce à Nanou et Sanguine, nos chemins se sont recroisés. Cette fois je n'ai pas hésité et sans elles, j'ai bien failli passer à côté de quelque chose... Merci !

Mary, une jeune fille de 15 ans qui vient tout juste de terminer son apprentissage de la lecture et de l'écriture nous livre son histoire de fille abandonnée et rejetée par ses parents et qui a été envoyée chez le pasteur pour servir sa compagne...

J'ai d'abord eu beaucoup de mal avec la syntaxe et la ponctuation qui sont le reflet de ce peu de maîtrise de la langue écrite. Pas de majuscules, pas de ponctuation dans les discours... Mais ceci pour rendre la narratrice encore plus authentique.
Et puis finalement, on s'y habitue, on excuse sans mal cette approximation et on se laisse entrer dans les confidences. Car on sent bien, dès le début, qu'un drame se prépare, quelque chose d'effrayant. Sans pouvoir mettre le doigt dessus mais ça rôde...

J'ai beaucoup apprécié la compagnie de cette petite. Elle s'adresse à nous comme une amie et on prend ce rôle alors très à coeur. J'ai eu beaucoup de pitié et de compassion pour son vécu. L'abandon, la solitude et l'exigence sont son quotidien.

Le récit est décliné sur quatre temps, au fil des saisons et on se laisse bercer, comme dans une poésie.

La fin est surprenante. Sans trop en dire, la gratitude se mélange au dégoût et ça laisse un goût amer, glacial..

Je vous le conseille vivement pour qui veut un récit court et efficace au milieu du XIXe siècle !
Et puis, la couverture n'est-elle pas la petite cerise sur le gâteau ? 
 
Prochaine lectureLe journal de Philol, Yaël Hassan
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