"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Samedi 30 décembre 2017 [18:07]

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Titre
: Sans toi
Auteur: Saskia Sarginson
Genre: Drame







Quatrième de couverture: 1984, dans le Suffolk. Lorsqu'Eva, 17 ans, disparaît en mer, tout le monde est convaincu qu'elle s'est noyée. Le couple de ses parents, minés par la culpabilité et le chagrin, explose. Mais sa soeur cadette, Faith, refuse d'envisager la vie sans Eva. Elle est déterminée à la retrouver et la ramener, vivante. 
Au large des côtes se profile la silhouette d'une île - hors d'atteinte, mystérieuse et parsemée de constructions aveugles en béton. C'est dans l'une d'entre elles qu'Eva est retenue prisonnière et se bat pour survivre.
 
Mon avis: Ce livre m'a été offert par ma copine Elizewyn dans le cadre de notre swap "Livre et thé".
Malheureusement et pour la deuxième fois consécutive, la magie n'a pas opérée.

Eva, 17 ans, s'est noyée en mer avec son père. Enfin, c'est ce que tout le monde croit. Exceptée sa soeur Faith qui est persuadée qu'Eva se bat pour rester en vie de l'autre côté, sur cette île abandonnée.

Dès le début du récit, nous savons qu'Eva est en vie. Un lien très fort unit les deux soeurs puisque Faith, contre tous, est la seule à croire au sauvetage de sa soeur aînée.
Les chapitres sont courts, donnant voix aux différents personnages et à leurs actions. Malheureusement, tout ça est très décousu. On passe du présent, au passé, d'un personnage à l'autre sans qu'il n'y ait de liens logiques. Il faut parfois quelques lignes avant de savoir de qui on parle et quand. Cela aurait pu être plaisant mais c'est amené de manière maladroite.

La captivité d'Eva n'est absolument pas explorée, exploitée. On a du mal à rentrer dans sa tête, à savoir ce qu'elle ressent et comment se passe sa survie. Si bien que les liens qui l'unissent à son ravisseur sont pour ma part inexistants. Ce qui rend la fin quelque peu incompréhensible et démesurée pour le lecteur par ses choix moraux "bateaux" par rapport à l'intensité de leur relation tout au long du récit.

Il n'y a pratiquement aucun action. Tout le monde est rendu passif. Les chapitres sont interminables. On attend le déclenchement, le moment où ça y est, on va accrocher. En vain.

C'est un récit lourd par ses thèmes que l'auteur n'a pas su exploiter et approfondir pour en faire ressortir toute l'intensité et la noirceur.
 
Prochaine lecture: Angelina T2: Le temps des délivrances, Marie-Bernadette Dupuy

Mercredi 20 décembre 2017 [13:33]

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Titre
: Parce que c'était nous
Auteur: Mhairi McFarlane
Genre: Romance









Quatrième de couverture:  Rachel et Ben. Le duo d’enfer. À la fac, ils ont fait les quatre cents coups ensemble et sont restés inséparables jusqu’à la fin de leurs études. Alors que Rachel, casée depuis des années, était promise à un avenir tout tracé, Ben, lui, voulait partir à l’aventure.
Dix ans plus tard, Rachel se sépare de son fiancé. Ben, quant à lui, a trouvé un boulot de rêve et une épouse parfaite. Lorsque les deux amis se retrouvent, le bon vieux temps refait surface. Rachel comprend qu’elle ne s’est jamais remise du jour où, sur un malentendu, Ben a claqué la porte de sa vie. que vont-ils faire de leurs rêves d’autrefois ?
 
Mon avis: Ce livre m'a été offert en cadeau de Noël l'année dernière par une copinaute, De-pages-en-pages. Malheureusement, ce fût une grosse déception...

Ben et Rachel, deux copains d'enfance, se retrouvent des années plus tard. Chacun a fait sa vie mais il est évident que ce qui lie ces deux là a traversé le temps...

Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre de cette manière. C'est toujours la même sensation quand un livre et moi ne nous accordons pas. Je n'ai pas du tout adhéré à l'écriture. Du coup je suis restée en surface. Il y a des passages que je ne comprenais même pas puisque j'avais dû décrocher 3 pages avant.

L'histoire d'amour entre Ben et Rachel ne doit représenter que 25% du livre. Autant vous dire qu'elle est une ombre au tableau et que je ne comprends même pas pourquoi elle a été mise en avant..
Encore une quatrième qui a bien berné tout le monde et ça, j'ai vraiment du mal.
Tout ce qui se passe autour pour combler le vide n'a trouvé aucun attrait à mes yeux. C'était insipide. Je m'attendais à tellement mieux.

Ensuite, les allers retours incessants dans le passé non démarqués sont insupportables. Je me suis totalement perdue et l'intérêt que cela représente est réduit à zéro.

Autant vous dire que j'ai été déçue du début jusqu'à la fin. De long, en large et en travers. Je me suis sentie trompée sur la marchandise et je le regrette amèrement d'autant que c'est un cadeau. Next !
 
Prochaine lecture: Sans toi, Saskia Sarginson

Mardi 12 décembre 2017 [16:28]

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Titre
: Les amants du presbytère
Auteur: Marie-Bernadette Dupuy
Genre: Romance / Drame








Quatrième de couverture: 1849. Le petit village de Saint-Germain-de-Montbron accueille son nouveau curé, Roland Charvaz, humble vicaire. Son prédécesseur, le père Bisette, a quitté la paroisse après la conduite trop familière de Mathilde de Salignac, la jolie épouse du docteur. Toujours en quête de passion, celle-ci se rapproche sans tarder du jeune curé au tempérament de séducteur. À l'insu de tous, les deux amants se lancent dans une liaison torride. Mais Mathilde commet l'erreur d'engager une servante pour le presbytère. Quand celle-ci menace le couple de tout révéler au mari trompé, elle ne sait pas que Roland et Mathilde sont prêts à tout pour sauver leur honneur. Quand la femme décède, c'est le début d'une longue enquête et d'un procès mouvementé.
 
Mon avis: Mon grand-père a trouvé ce livre sur un banc public. Me sachant éperdument amoureuse de MBD, c'est sans aucune hésitation qu'il me l'a pris.
Merci Papou ♥

Nous sommes en 1849. Le père Bissette vient d'être déchu et a perdu ses fonctions de prêtre à cause d'une petite impertinente, Mathilde de Salignac, épouse du médecin du village. Lorsque son successeur arrive, les choses se répètent, entraînant des drames auxquels personne ne s'attend.

Cette fois, MBD s'attaque à une histoire vraie. Très bien documentée sur cette affaire vieille d'il y a plus de 160 ans, elle nous entraîne dans les campagnes de Charente, là où les scandales ont fait vibrer nos ancêtres.
J'ai eu du mal à m'imaginer que tout ça soit arrivé tellement c'est glauque. Mais c'est totalement en adéquation avec l'époque. Et pour cause. J'ai suivi ce drame très attentivement. Essayant de comprendre les choix et les agissements de chacun. Je me suis plongée dans l'histoire avec un autre regard, d'autres attentes que celles que je peux avoir en lisant ses sagas les yeux fermés.

J'ai retrouvé ma MBD mais le style est légèrement décalé par rapport à ce que j'ai pu lire et même sur ses one shot que j'ai tenté. Mais nous n'étions pas du tout sur le même style de récit alors je l'ai "accepté".
Nous étions dans le rapport d'un fait réel alors elle n'avait pas la même liberté d'expression. Mais j'ai apprécié. Autant le fond que la forme. J'ai aimé rentrer et découvrir cette histoire.

C'est toujours délicat de faire la chronique d'un livre qui raconte une authenticité. Parce que l'auteur ne fait que conter la vérité. Avec son style, bien entendu, mais l'histoire et le dénouement ne dépendent pas de lui. Alors oui, j'ai adoré la manière dont elle a exposé les choses et même l'histoire m'a transportée.
 
Prochaine lectureParce que c'était nous, Mhairi McFarlane

Samedi 9 décembre 2017 [17:36]

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Titre
: Juste avant le bonheur
Auteur: Agnès Ledig
Genre: Drame









Quatrième de couverture: Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fées. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d'une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui sourire. Ému par leur situation, un homme les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. Tant de générosité après des années de galère : Julie reste méfiante, elle n'a pas l'habitude. Mais pour Lulu, pour voir la mer et faire des châteaux de sable, elle pourrait bien saisir cette main qui se tend... 
 
Mon avis: Je pensais ce livre réconfortant. Mais en fait, c'est un livre qui fait partie de ceux qui nous rappellent que la vie est cruelle.

Julie est pauvre. Caissière au supermarché, c'est tout ce qu'elle a trouvé pour nourrir son fils, qu'elle élève seule. Lulu ne s'en plaint pas. Et puis un jour, une rencontre avec ce "vieux" Paul et tout bascule. Mais Julie est loin d'imaginer tout ce qui l'attend.

J'ai été extrêmement touchée par ce livre. J'ai eu les larmes aux yeux et Dieu sait à quel point elles sont dures à venir à la lecture. Je suis totalement rentrée dans le livre et pour le coup, j'en ai retiré plein de choses.
Les drames vont jusqu'au bout. Pas de protection pour le lecteur qui doit encaisser, comme le reste. Comme si la vie était une danse incessante entre bonheur et drame. Comme si pour accéder à l'un, il fallait obligatoirement passer par l'autre. L'autre dont on se passerait bien. Et si... Parce que Paul n'a pas fait qu'enchanter la vie de Julie. Il l'a aussi paradoxalement détruite. Et si... ils ne s'étaient jamais rencontrés. Fallait-il ça pour que Julie soit heureuse ? Ou finalement, l'était-elle déjà avant ?

Agnès Ledig est sage-femme et ne se prive pas de nous le rappeler. Avec finesse et connaissance, elle glisse quelques éléments bienvenus. Elle touche et sait mettre des mots sur les maux de la vie.
Elle se joue de nous en virevoltant de relations en attirances homme/femme dont elle puise ce dont elle a besoin dans chacune d'entre elles. Les rendant aussi tourmentées qu'ambiguës. Mais.... les histoires d'amour finissent bien.... en général.

Petit point qui m'a légèrement chagrinée. Le rapport à l'argent. Cet argent que j'ai considéré comme sale parce qu'il se veut réparateur. J'ai eu du mal à avoir ce regard bienveillant et positif par rapport à ça. Malgré tous les efforts du personnage concerné pour démentir du contraire.

Une histoire loin d'être tendre mais qui a toutefois le mérite de remettre les pendules à l'heure... Merci Agnès.
 
Prochaine lectureLes amants du Presbytère, Marie-Bernadette Dupuy

Mardi 28 novembre 2017 [16:51]

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Titre
: Le souffle suspendu
Auteur: Heather Gudenkauf
Genre: Drame








Quatrième de couverture: Pour les enfants de Broken Branch, dans l’Iowa, c’est le dernier jour de cours avant les vacances. Une journée ordinaire, si ce n’est le froid glacial et la neige, inattendus en ce début de printemps. Une journée comme les autres qui tourne pourtant au cauchemar quand un homme armé s’introduit dans l’école, prenant les élèves et leurs professeurs en otage. A l’intérieur comme à l’extérieur de l’école débute alors une attente terrible et angoissante. 
Face à la peur, face au danger, Holly, Augie, Will, Meg et les autres habitants de Broken Branch vont devoir abandonner toutes leurs certitudes, donner un autre sens à leur vie et poser un regard différent sur ceux qu’ils aiment, parfois si mal. 
Tandis qu’une tempête de neige isole peu à peu la petite ville du reste du monde, tous le savent : plus rien ne sera jamais comme avant à Broken Branch… 
 
Mon avis: J'ai reçu ce livre en cadeau de la part de ma copinaute Elizewyn pour notre swap "Livres et thé".
Elle même envieuse de le lire, nous en avons fait une lecture commune.
 
C'est le dernier jour d'école avant les vacances pour les enfants de Broken Branch. Une journée festive qui tourne au drame lorsqu'un homme armé s'introduit dans l'école prenant en otage enfants et instituteurs. Commence alors une longue attente...
 
J'ai d'abord eu du mal à rentrer dans la dynamique de l'histoire avec des chapitres courts donnant voix à chacun des personnage à tour de rôle. La multitude des personnages m'a quelque peu décontenancée. Les liens entre eux ont eu du mal à devenir limpides dans mon esprit.
 
Une fois tout ça à peu près mis en place, je me suis intéressée à l'effet produit sur moi de cette prise d'otage et je me suis vite rendue compte que je ne ressentais pas cette peur, cette angoisse et cette oppression auxquelles je m'attendais.
Finalement, ce qui se développe le plus, c'est la psychologie des personnages. Leurs questionnements et leurs cheminements sur la vie et leurs remises en question vis à vis de leurs proches. La prise d'otage passe alors au second plan ce qui provoque une certaine lenteur dans le récit.
L'auteur a voulu, sous un regard bienvaillant, revisiter les relations humaines et familiales.
 
L'envie de connaître l'identité du tueur et la façon dont tout ceci va prendre fin, positivement ou pas, arrivent plus tardivement. J'ai quand même fini par repérer son identité avant la fin mais la confirmation s'est fait attendre.
La façon dont l'auteur amène la révélation m'a plu. Le suspens à ce moment précis est palpable et nous tient en haleine jusqu'au nom de la personne qui cette fois ne laisse plus une seule place au doute. 
 
Peu de positif pour cette lecture qui me donnait tellement envie. Je me suis quand même sérieusement attachée à Mme Oliver, qui a eu un courage sans faille pour soutenir jusqu'au bout sa petite classe et Augie, cette petite fille fragile qui va de sacrifice en sacrifice pour rester auprès de ses camarades et de son petit frère.
 
Prochaine lectureJuste avant le bonheur, Agnès Ledig
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