Titre: J'aurais préféré vivre
Auteur: Thierry Cohen
Genre: Contemporain
Quatrième de couverture: Le 8 mai 2001, jour de ses vingt ans, Jeremy se suicide. Victoria, la femme qu'il aime, l'a rejeté.
Le 8 mai 2002, il se réveille près de Victoria, folle d'amour pour lui.
Est-il vraiment mort ?
Jeremy devient alors spectateur d'une vie qui lui échappe. Une vie étrange, dans laquelle sa personnalité est différente, change, évolue, l'inquiète.
Au fil des jours et des réveils, Jeremy va dérouler le fil du destin qu'il n'a pas choisi... le sien.
Mon avis: Lu en un soir. Deuxième roman de Thierry Cohen. J'ai beaucoup moins accroché mais il n'en reste pas moins un roman à lire.
Jeremy se suicide, le jour de ses vingt ans, parce que la femme qu'il aime ne l'aime pas. Il se réveille un an plus tard au côté de celle-ci alors qu'elle est folle amoureuse et qu'ils ont l'air heureux. Jeremy vit alors une journée de cette nouvelle vie avant de se rendormir et se réveiller parfois quelques années plus tard, totalement amnésique, mais toujours le jour de son anniversaire. Il voit alors les années passer, ce qu'il a fait de sa vie et ce que les gens qui l'entourent deviennent, toujours en ayant le droit de vivre à chaque fois qu'une seule journée. Mais Jeremy a une double personnalité. Il assiste alors impuissant aux actions de son autre lui sans jamais rien pouvoir y faire.. Jusqu'à sa mort.
Jeremy est à la fois un personnage inquiétant, maladroit mais surtout impuissant. Il croit pouvoir changer le cours des choses mais c'est trop tard, il est mort et découvre, à chaque fois qu'il se réveille, les ravages qu'il a provoqué. Il assiste à sa vie, ce qu'elle aurait dû être, ou pas, s'il avait été là, bel et bien vivant.
On sent le malaise tout au long du livre. Se demandant s'il n'est pas fou. Parce que malgré tout, il provoque la vie, la mort, le destin. Mais ceci aurait mérité encore une fois d'être plus exploité, plus approfondi. Partir même jusqu'à la folie, pourquoi pas. Mais 218 pages, c'est bien trop court pour ça.
Les autres personnages sont malheureusement mit un peu sur le banc de touche.
L'ambiance du livre reste particulière parce que ça va très vite, peut être est ce là tout l'intérêt du livre et voir sa vie défiler à toute allure sans soi, ça peut faire peur à plus d'un d'entre nous. Se réveiller avec cinq voire dix ans de plus, se regarder dans la glace, découvrir sa femme fanée avec le temps, redécouvrir chaque matin ses enfants, apprendre que ses parents sont morts de chagrin, oui, c'est flippant.
Ce petit roman est tout de même une belle petite leçon de vie. Sa morale n'en reste pas moins très intéressante. La vie, il n'y a que ça de vrai..
Prochaine lecture: Que serais-je sans toi ? Guillaume Musso
