Titre: L'amour dure trois ans
Auteur: Frédéric Beigbeder
Genre: Contemporain

Quatrième de couverture: Au début, tout est beau. Vous n'en revenez pas d'être aussi amoureux. Vous écrivez des livres là-dessus. Vous vous mariez, le plus vite possible - pourquoi réfléchir quand on est heureux ? La deuxième année, les choses commencent à changer. Vous faites l'amour de moins en moins souvent et vous croyez que ce n'est pas grave. Vous défendez le mariage devant vos amis célibataires qui ne vous reconnaissent plus. Vous-même, êtes-vous sûr de bien vous reconnaître, quand vous récitez la leçon, en vous retenant de regarder les passantes ? La troisième année, vous regardez les passantes. Vous sortez de plus en plus souvent: ça vous évite de parler. Vient bientôt le moment où vous ne pouvez plus supportez votre épouse, puisque vous êtes tombé amoureux d'une autre. Vous commencez un nouveau livre.

Le livre: Le livre est écrit à la première personne. C'est l'autopsie de l'amour en trois ans, raconté par un homme qui vient de divorcer parce qu'il a rencontré une autre femme. Et que cette fois, il en est tombé vraiment amoureux. Parce que c'est la femme de sa vie et il compte bien le lui prouver. C'est pas comme les autres amours, celui-là, c'est le vrai.

Mon avis: En fait, ce livre, c'est l'analyse de l'amour faite par un trentenaire désabusé par sa relation qui vient de s'arrêter net. Pour lui, de toute façon, tous les mariages finissent de la même manière: c'est le divorce assuré.
D'un ton parfois sarcastique, parfois véridique, parfois tourmenté, parfois léger, cet homme nous emmène avec lui dans son opinion qu'est l'amour, l'échec, avec un fond de romance pour englober le tout et donner une sauce beaucoup trop pessimiste à mon goût. Peut être que je suis trop fleur bleue, mais trop, c'est trop. Peut être qu'il n'a pas tort et que c'est ça qui dérange. Peu importe, je reste dans mon illusion.
Il nous explique pourquoi l'amour ne dure que trois ans. Sur un fond de vérité, on y croit, parfois. On transpose son histoire avec la nôtre, on se demande s'il n'a pas raison. 
Le problème c'est qu'en cent quatre-vingt cinq pages, on a pas le temps de connaître les personnages, creuser la relation qui les lie au personnage principal, Marc Marronnier. En fait, je sais même plus s'il y a des personnages. Recueil de vérités assurées, conduit par un cynisme grinçant et dérangeant, l'auteur arrive à nous faire douter sur notre propre histoire et c'est franch'ment dérangeant.
On peut pas dire que ce livre a été un coup de coeur, loin de là. Je ne devais sûrement pas m'attendre à ça. J'ai l'impression d'avoir lu une analyse plutôt qu'un roman à l'eau presque rose, ce à quoi je m'attendais, en fait. Oui, je suis déçue. Il n'y a pas vraiment de profondeur, tout est survolé. Et c'est bien dommage. Là était sûrement le but de l'auteur mais je n'ai pas su le capter, tant pis.

Prochaine lecture: No et moi, Delphine de Vigan