Titre: Le Puits
Auteur: Ivan Repila
Genre : Contemporaine
Quatrième de couverture: Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d’un puits de terre, au milieu d’une forêt. Ils tentent de s’échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. À leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d’y toucher. Jour après jour, le Petit s’affaiblit. S’il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il ? Le Grand survivra-t-il ? Comment surtout se sont-ils retrouvés là ?
Mon avis: Cette histoire, c'est l'histoire de deux frères, prisonniers d'un puits de sept mètres de haut. Alors ils vont devoir survivre, comme ça, coûte que coûte, sans rien. Juste un sac de provisions qu'ils se sont interdits de toucher et prononcer.
Entre tous les concepts abordés, il s'agit là d'abord d'une fraternité. Traitée avec cette notion de survie. C'est assez atroce d'imaginer deux gamins pris au piège, qui plus est, frères de sang et être spectateur de leur détresse. Il faut penser à soi tout en préservant le frère. Il faut choisir entre soi et l'autre. Pour vivre, il faut détruire l'autre.
Il y a des dangers auxquels il faut faire face. Oui, même au fond d'un puits. Il y a des angoisses à apaiser malgré le froid, la peur, la faim... Et on les voit, tout tenter, ou presque. On voudrait entrer dans le roman, réellement, les aider, les sortir de là. C'est à perdre haleine.
La routine s'installe, on les regarde vivre, survivre, tels des bêtes au fond d'un trou. Je crois que c'est la perception de cette déshumanisation qui m'a le plus dérangée. Voir jusqu'où on peut aller quand on a peur, quand on a faim, quand on a soif.
Pourtant la plume de l'auteur reste relativement légère pour aborder des thèmes aussi noirs mais on ressent quand même toute cette violence psychique qu'ils peuvent ressentir à un moment donné.
Je salue leur courage parce que moi, je serai devenue mille fois plus folle.
Et au delà du fond, on pense aussi à la forme. Qui est donc assez fou pour les balancer là d'dans ? Et la vengeance...
Alors on attend, on ne sait même pas si on aura la réponse à toutes nos questions mais il le faut. Parce que ça peut pas se finir comme ça. Ils doivent sortir de là. Ils doivent aller au bout de ce qu'ils ont à faire. Faire payer le prix.
Ivan Repila nous emmène dans les tréfonds d'un huit clos particulièrement glauque et dérangeant.
Plus qu'un roman, un conte, qui ne laisse pas de marbre et amène à la réflexion.
Merci aux éditions Denoël !
Genre : Contemporaine
Quatrième de couverture: Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d’un puits de terre, au milieu d’une forêt. Ils tentent de s’échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. À leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d’y toucher. Jour après jour, le Petit s’affaiblit. S’il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie. Le Petit sortira-t-il ? Le Grand survivra-t-il ? Comment surtout se sont-ils retrouvés là ?
Mon avis: Cette histoire, c'est l'histoire de deux frères, prisonniers d'un puits de sept mètres de haut. Alors ils vont devoir survivre, comme ça, coûte que coûte, sans rien. Juste un sac de provisions qu'ils se sont interdits de toucher et prononcer.
Entre tous les concepts abordés, il s'agit là d'abord d'une fraternité. Traitée avec cette notion de survie. C'est assez atroce d'imaginer deux gamins pris au piège, qui plus est, frères de sang et être spectateur de leur détresse. Il faut penser à soi tout en préservant le frère. Il faut choisir entre soi et l'autre. Pour vivre, il faut détruire l'autre.
Il y a des dangers auxquels il faut faire face. Oui, même au fond d'un puits. Il y a des angoisses à apaiser malgré le froid, la peur, la faim... Et on les voit, tout tenter, ou presque. On voudrait entrer dans le roman, réellement, les aider, les sortir de là. C'est à perdre haleine.
La routine s'installe, on les regarde vivre, survivre, tels des bêtes au fond d'un trou. Je crois que c'est la perception de cette déshumanisation qui m'a le plus dérangée. Voir jusqu'où on peut aller quand on a peur, quand on a faim, quand on a soif.
Pourtant la plume de l'auteur reste relativement légère pour aborder des thèmes aussi noirs mais on ressent quand même toute cette violence psychique qu'ils peuvent ressentir à un moment donné.
Je salue leur courage parce que moi, je serai devenue mille fois plus folle.
Et au delà du fond, on pense aussi à la forme. Qui est donc assez fou pour les balancer là d'dans ? Et la vengeance...
Alors on attend, on ne sait même pas si on aura la réponse à toutes nos questions mais il le faut. Parce que ça peut pas se finir comme ça. Ils doivent sortir de là. Ils doivent aller au bout de ce qu'ils ont à faire. Faire payer le prix.
Ivan Repila nous emmène dans les tréfonds d'un huit clos particulièrement glauque et dérangeant.
Plus qu'un roman, un conte, qui ne laisse pas de marbre et amène à la réflexion.
Merci aux éditions Denoël !
Prochaine lecture: Mademoiselle B. Maurice Pons