Titre: Les affligés
Auteur: Chris Womersley
Genre : Drame historique








Quatrième de couverture: Australie, 1919. Alors que la Grande Guerre est enfin terminée, une épidémie de grippe espagnole ravage le pays. Dans cette atmosphère de fin de monde, Quinn Walker, un soldat démobilisé, retrouve la petite ville de Flint en Nouvelle-Galles du Sud qu'il avait quitté dix ans plus tôt après avoir été accusé à tort d'un crime effroyable. Hanté par ses propres fantômes, persuadé qu'il sera pendu si on le découvre, il se terre dans les collines avoisinantes. Jusqu'à cette rencontre avec une gamine mystérieuse aux allures de fées, qui connaît son passé et l'encourage à la vengeance.
 

Mon avis: Autant le dire de suite, cette lecture fut un véritable coup de coeur ! Ça ne m'arrive pas souvent, mais là, il faut dire ce qui est.
Dès le prologue, les faits sont là. Quinn est retrouvé auprès de sa soeur, ensanglanté, l'arme du crime à la main. Il n'y a aucun doute, le coupable, c'est lui ! Il fuit alors ses terres, sa famille et s'engage à la guerre où il va vivre les pires horreurs. Quelques temps après, il revient et retrouve l'enfer, sa mère mourante et le sentiment d'oppression qui ne l'a jamais quitté. Il se réfugie dans les montagnes où il va rencontrer ce petit être étrange qui va le pousser dans ses derniers retranchements..

Dès le début, j'ai été happée par l'histoire. On entre dans un univers apocalyptique de fin de guerre où les habitants, très croyants, sont terrorisés par la grippe espagnole et mis en quarantaine. Quinn retrouve sa mère mourante, à qui il rend visite clandestinement, de peur de croiser son père et/ou son oncle. Nous sommes alors spectateur de ce lien si fort qui unira à jamais une mère et son fils. Leurs échanges sont presque magiques, elle qui a toujours cru au retour de son fils, malgré la missive envoyée quelques mois plus tôt. Elle qui a toujours cru en son innocence. C'est une mère affectée mais toujours aussi aimante, c'est ça qui m'a le plus touchée. L'être affaibli dans la maladie prend toujours une autre dimension. (Pas de déformation professionnelle, non non non !)

Ensuite, il rencontre Sadie, une petite fille bien mystérieuse qui va l'aider à cheminer et accomplir sa dernière mission: Se venger. Le lien, encore une fois, qui les unit se met en place petit à petit. Cette confiance qu'ils s'accordent est un vrai émerveillement. Et ils ont autant besoin l'un de l'autre. 
Ils m'ont tellement touchée, tous les deux. Et voir leur relation évoluer a été je crois, ce qui m'a définitivement faites basculer.
Ne vous attendez pas à une révélation extraordinaire sur son identité, il n'y en a pas. Admirez juste leurs légèretés.

Quinn est un personnage combatif. On le sait d'emblée parce qu'il a été soldat. Il nous livre par petites touches et durant ses dialogues avec sa maman toutes les horreurs de cette guerre. On apprend aussi (Et je ne spoile pas en disant ça parce qu'on le sait/sent très vite.) qu'il n'aurait jamais tué sa soeur vu la relation fusionnelle qu'il entretenait avec elle.
Il est revenu pour se venger de l'assassin. Mais au moment où il revient, il n'est pas encore prêt. Mais Sadie va l'aider à ça..

Comme je ne m'y attendais pas, la fin n'est pas une révélation qui laisse sur les fesses. C'est la suite logique de tout cette histoire..

De manière générale, c'est un livre qui aborde énormément de thèmes tout aussi profonds et touchants les uns que les autres. Les ravages de la guerre, les blessures du passé, la vengeance, l'amour maternel et pas que.. Et c'est bien tout ça qui m'a fait vivre ce coup de coeur.
C'est un livre qu'il faut lire pour son enchantement, par pour retrouver le coupable à tout prix.

Merci aux éditions J'ai Lu pour ce coup de coeur !

 

Prochaine lecture: Rayon hommes, Camille Saféris