Titre: Les petites soeurs
Auteur: Valérie Saubade
Genre: Drame
Quatrième de couverture: "Sarah Debussy avait, ce jour-là, une foule de choses à faire avant de mettre fin à ses jours. Elle tenait à se suicider comme elle avait vécu. Avec efficacité."
Qui a poussé Sarah Debussy à finir consciencieusement sa boite de somnifères ? Pour sa famille, peu importe: il est avant tout extrêmement indécent de mettre fin à ses jours quand on appartient à la bourgeoisie.
D'autant que la petite effrontée, pourtant morte et enterrée, semble envoyer post mortem des lettres sibyllines signées de sa main. Alors qu'on accuse la défunte de ne pas vouloir faire comme tout le monde, Agathe, sa nièce, décide de suivre ce jeu de pistes et les méandres du passé de cette famille pas comme les autres..
Mon avis: Me voilà sortie de Musso et quel plaisir de retrouver mes lectures que j'aime ! Encore un bon moment de lecture avec ce petit livre.
L'histoire démarre sur le suicide de la soeur cadette, Sarah. On se doute bien que derrière tout ça se cache tout un tas de raisons et on ne va pas tarder à le découvrir. Commence alors pour Agathe, sa nièce, une petite enquête familiale aidée par les différents indices que lui envoie sa tante au fur et à mesure après sa mort. Mais l'histoire ne tourne pas qu'autour de ce petit jeu de pistes qui conduira Agathe à la quête de la vérité, bien malgré elle.
Je trouve ça dommage parce qu'il y avait plein de choses à exploiter, une suite à écrire, des pistes à approfondir, mais non. On reste un peu sur notre faim mais ça ne gâche pas pour autant la lecture.
Nous sommes dans le domaine de la bourgeoisie. Un père, une mère internée, trois soeurs dont une qui va pas tarder à mettre fin à ses jours, les maris, les scandales. Nous sommes dans le domaine de la bourgeoisie mais pour autant, le style n'est pas pompeux, les expressions sont d'époque, c'est une lecture fluide et facile pour une petite gens comme moi. C'est marrant parce que depuis Musso, je repère ce genre de vices qu'ont les auteurs, bien malgré eux, que d'utiliser plusieurs fois un mot ou une expression. Ca revient souvent dans le récit et .. c'est marrant.
Les personnages sont attachants et collent bien à l'étiquette de la bourgeoisie. Ils sont pas poussés à l'extrême, c'est bien dommage, mais on sent quand même une petite caricature qui fait sourire.
Il y a surtout ce père dictateur, complètement fêlé, assoiffé de reconnaissance.
C'est agréable de voir les personnages évoluer et se démener pour garder une certaine image et stabilité.
Je ne m'attendais pas à cette fin là mais ça colle plutôt bien. L'ensemble du récit reste ficelé, cohérent et on ne s'y perd pas.
Ah, et puis il faut que je vous parle des petites scènes et allusions sexuelles auxquelles je ne m'attendais pas du tout dans ce genre de récit mais ça n'est absolument pas désagréable, bien au contraire.
C'est mignonnet, ça dure pas sur dix pages, ça baise pas à tout va et dans tous les sens et ça vient confirmer mon envie de me lancer dans la littérature érotique.
Quand je relis mes chroniques, j'ai l'impression de renvoyer l'image d'une nana complètement frustrée et déçue de ses lectures à chaque fois mais c'est absolument pas le cas. Je passe de très bons moments avec mes lectures. C'est juste qu'en essayant d'aller voir plus long que le bout de mon nez, forcément l'imagination trottine dans ma p'tite tête.
Prochaine lecture: L'arbre des pleurs, Naseem Rakha
