"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Dimanche 11 octobre 2015 [15:38]

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Titre
: Une autre idée du silence
Auteur: Robyn Cadwallader
Genre: Contemporain












Quatrième de couverture: Angleterre, 1255. À seulement dix-sept ans, Sarah décide de devenir anachorète. Dévouée à Dieu, elle vivra recluse dans une petite cellule mesurant neuf pas sur sept à côté de l’église du village. Fuyant le deuil de sa sœur adorée, morte en couches, et la pression d’un mariage imposé, elle choisit de renoncer au monde – à ses dangers, ses désirs et ses tentations – pour se tourner vers une vie de prière. Mais petit à petit elle comprend que les murs épais de sa cellule ne pourront la protéger du monde extérieur.
 
Mon avis: J'avoue que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de roman. Mais je n'ai pas eu peur longtemps de m'y lancer et je ne regrette absolument pas !

Sarah n'a que 17 ans lorsqu'elle décide de devenir recluse. Dorénavant, elle vivra dans une toute petite pièce, enfermée. Ses seules communications seront ses servantes qui lui amènent ses repas. Elle a pris cette décision pour fuir le monde extérieur et faire le deuil de sa soeur, Emma. 
Mais très vite, une de ses servantes va reproduire le même schéma et Sarah va devoir faire face à toutes les tentations.

Ce livre est d'une infinie délicatesse. Par la plume de l'auteur, douce et toute en légèreté, on entre facilement dans l'univers de ces femmes retirées du monde.
On sent que l'auteure s'est renseignée sur le sujet. Ce qui donne un livre solide auquel le lecteur peut se fier. Nous apprenons beaucoup sur leur mode de vie. Et à travers Sarah, nous pouvons aisément percevoir ce qu'elles devaient ressentir, autant sur le plan émotionnel que physique. Sarah nous guide, elle évolue.
J'avais peur de partir trop dans le religieux mais en fin de compte, c'est agréablement romancé. Même si l'on se doute que nous ne sommes pas si loin de la réalité.

Merci aux éditions Denoël pour cette chouette découverte hors de mon confort de lecture habituel !

Et je vous laisse même les premières lignes ...
 
"J'avais toujours voulu être jongleur, faire des acrobaties, me jeter dans le vide puis, rien qu'avec mes bras
et mes jambes, retomber par terre sans me faire mal.
Un acrobate n'est pas un oiseau, mais il est le seul à pouvoir être libre dans les airs.
À pouvoir voler comme un ange."
 
Prochaine lectureAmore 14, Federico Moccia

Mardi 6 octobre 2015 [22:16]

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Titre
: Oliver ou la fabrique d'un manipulateur
Auteur: Liz Nugent
Genre: Thriller











Quatrième de couverture: Alice et Oliver Ryan sont l'image même du bonheur conjugal. Complices, amoureux, ils mènent la belle vie. Pourtant, un soir, Oliver agresse Alice avec une telle violence qu'il l'a plongé dans le coma. Alors que tout le monde cherche à comprendre les raisons de cet acte d'une brutalité sans nom, Oliver raconte son histoire. Tout comme les personnes qui ont croisé sa route au cours des cinquante dernières années. Le portrait qui se dessine est stupéfiant. Derrière la façade du mari parfait se cache un tout autre homme. Et lorsque le passé ressurgit, personne n'est à l'abri, pas même Oliver.
 
Mon avis: Bon, bon, que dire de ce roman.. Si ce n'est qu'encore une fois je ne m'attendais pas tellement à ça.
Je m'attendais plus à un roman psychologique bien glauque, avec cette ambiance pesante, caractéristique du genre.

Oliver est un homme violent. L'histoire démarre sur une scène de violence où il vient de battre sa femme. Celle-ci est allongée devant lui, dans le coma.
Mais très vite on plonge dans son passé et la genèse nous est comptée. Il n'est pas question de les suivre dans leur quotidien ou d'apprendre à les connaître avec leurs différents points de vue. Mais plutôt de laisser parler les personnes l'ayant côtoyé de manière plus ou moins proche.

Chaque chapitre donne la voix à un personnage qui fait partie de l'entourage d'Oliver et qui l'a vu grandir au fil des ans. Chacun raconte sa façon de voir cet homme d'abord convenable sous tout rapport et puis devenu un manipulateur.
Cette narration m'a quelque peu dérangée. Je n'ai pas senti cette ambiance pesante s'installer petit à petit ni vu émerger le portrait de cet homme violent. Disons que ce n'est pas une histoire linéaire. On passe d'un personnage à l'autre, puis du passé au présent, sans transition.

Du coup, je n'ai pas non plus pu m'attacher aux personnages. Mis à part Eugene. Alors que bizarrement, c'est celui qui parle le moins..
Et me voilà en marge de cette histoire, planant au dessus, sans jamais pouvoir la vivre pleinement. J'ai vu les faits se dérouler devant moi sans que jamais cela m'atteigne outre mesure. Et je n'aime pas ressentir ça à la lecture. Comme sentie exclue.

Bref, je suis presque triste de pas avoir pu apprécier cette histoire. D'être passé à côté d'un roman que beaucoup de personnes ont aimé..

Merci aux éditions Denoël pour cette découverte.
 
Prochaine lectureUne autre idée du silence, Robyn Cadwallader

Samedi 3 octobre 2015 [17:53]

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Titre
: Les enfants de l'eau noire
Auteur: Joe R. Lansdale
Genre: Thriller








Quatrième de couverture: Texas, années 1930. Élevée dans la misère au bord de la Sabine, qui s’écoule jusqu’aux bayous de Louisiane, May Linn, jolie fille de seize ans, rêve de devenir star de cinéma. Un songe qui s’achève brutalement lorsqu’on repêche dans le fleuve son cadavre mutilé. Ses jeunes amis Sue Ellen, Terry et Jinx, en rupture familiale, décident alors de l’incinérer et d’emporter ses cendres à Hollywood. May Linn ne sera jamais une star, mais au moins elle reposera à l’endroit de ses rêves… Volant un radeau mais surtout le magot d’un hold-up, la singulière équipe s’embarque dans une périlleuse descente du fleuve, le diable aux trousses. Car non seulement l’agent Sy, flic violent et corrompu, les pourchasse, mais Skunk, un monstre sorti de l’enfer, cherche à leur faire la peau. Quand vous décidez de faire vôtres les rêves d’un autre, ses pires cauchemars peuvent aussi profiter du voyage…
 
Mon avis: C'est la rentrée littéraire ! Et pour mon premier livre, je suis quelque peu déçue.

Nous voilà embarqués dans cette histoire peu banale. May Linn, une adolescente de seize ans est repêchée dans la Sabine. Rêveuse de devenir une star à Hollywood, c'est tout naturellement que trois de ses amis vont accéder à son rêve. Mais ceci n'est pas sans danger. Surtout lorsqu'ils s'encombrent d'un magot aussi lourd qu'eux.

C'est à travers la voix de Sue Ellen qu'on vogue. Sa mère a décidé de faire partie du voyage aussi, pour des raisons que je vous laisserai découvrir.
Le décor change de mes habitudes. Temporellement aussi. C'est un dépaysement total puisque nous naviguons sur un radeau de fortune, au Texas, en plein milieu des années trente.

Oui mais voilà, je m'attendais sûrement à autre chose. Je voyais dans ce livre une occasion de voyager plus que ça, de me dépayser plus que ça. Un genre de road trip à l'américaine avec un but quand même très précis. Finalement, il ne se passe pas grand chose. J'ai eu l'impression de faire du sur-place.
C'est une ambiance assez noire, ces enfants sont tourmentés mais je n'ai pas eu l'impression de cohabiter avec eux. J'avais envie de partager cette expédition à leurs côtés. Aussi périlleuse soit-elle, bien au contraire. Je n'ai pas réussi à m'imprégner de cette histoire, ni à m'attacher à eux.

De même que la discrimination raciale est traitée mais pas de manière assez forte pour m'atteindre émotionnellement. Non pas qu'il faille en parler de manière profonde et incessante pour me toucher mais j'aurai voulu y sentir plus de force.

La fin arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et ne renverse pas tellement la tendance. Pas de révélation fracassante.

Je suis déçue pour ce livre qui aurait pu avoir du potentiel. Un manque de profondeur qu'il m'aurait fallu pour apprécier ce roman noir.

Merci aux éditions Denoël pour cette découverte.

Livre lu avec Mylène, Léa et de-pages-en-pages !
 
Prochaine lectureJuste une  ombre, Karine Giebel

Dimanche 19 juillet 2015 [14:07]

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Titre
: Dans les eaux du lac interdit
Auteur: Hamid Ismaloïv
Genre: Conte







Quatrième de couverture
: Un voyageur anonyme a pris place à bord d’un train pour un interminable voyage à travers les steppes kazakhes. Le train s’arrête dans une toute petite gare et un garçon monte à bord pour vendre des boulettes de lait caillé. Il joue Brahms au violon de manière prodigieuse, sortant les passagers de leur torpeur. Le voyageur découvre que celui qu’il avait pris pour un enfant est en fait un homme de vingt-sept ans. L’histoire de Yerzhan peut alors commencer…
 
Mon avis: Alors qu'un voyageur traverse les plaines du Kazakhstan, en train, depuis plusieurs jours, un jeune garçon mystérieux à l'allure juvénile monte avec son violon et sa musique enchanteresse. C'est alors qu'il va lui raconter son histoire, le temps du voyage..

Yerzhan est un jeune garçon qui après avoir désobéi en rentrant dans le lac interdit ne grandit plus, physiquement. Il nous raconte de manière poétique et désenchanté son histoire, sa famille, son mode de vie. 
La plume de l'auteur est fraîche, adapté au récit et nous permet de nous évader dans une autre culture le temps d'un voyage en train rythmé par l'histoire de ce jeune garçon.

A l'extérieur, c'est la rage, les bombes, les zones interdites, les eaux usées mais Yerzhan se fiche de tout ça. Il vit dans sa bulle aux côtés de sa bien aimée Aisulu. Avec leur innocence et leur naïveté d'enfants, ils vont vivre leur vie au milieu de ce chaos.
C'est là le décalage du récit. Comme eux, nous sommes presque protégés de tout ça.

Ce livre est un conte qui nous offre une belle parenthèse lecture. A lire partout et surtout sur la route des vacances...
Merci aux éditions Denoël pour cette lecture.
 
Prochaine lectureCette nuit-là, Linwood Barclay

Samedi 18 juillet 2015 [18:57]

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Titre
: Brutes
Auteur: Anthony Breznican
Genre: Contemporain






Quatrième de couverture
: Pittsburgh, années 1990. Saint-Mike est un lycée catholique en perdition. Sa réputation désastreuse l’a transformé en décharge à délinquants et le corps enseignant a depuis longtemps baissé les bras, préférant fermer les yeux sur les agissements de certains élèves qui se livrent à un bizutage sans merci sur les plus jeunes. C’est au milieu de cet enfer que Peter Davidek fait son entrée en première année. Il se lie avec Noah Stein, un garçon plein de ressources portant une mystérieuse cicatrice au visage, et la belle et fragile Lorelei, qui rêve d’entrer dans le clan très fermé des filles populaires. À trois, auront-ils une chance de survivre à ce système scolaire cruel où l’on entre innocent et dont on ressort en ayant fait de l’intimidation et de la brutalité un mode de vie ?
 
Mon avis: Comment parler de ce livre de manière la plus neutre possible, alors que je n'ai pas pu apprécier ma lecture, avec l'engouement qu'il connaît déjà avant même sa sortie ?
Je vais d'abord vous parler du livre en lui même et ensuite parler de mon ressenti.

Nous suivons la scolarité pour le moins chaotique de trois adolescents: Peter Davidek, Noah Stein et Lorelei. 
Ces trois là étudient dans un lycée catholique aux réputations douteuses et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils se sont trouvés. Chacun ayant choisi sa voie pour s'en sortir avec le passé et leur propre personnalité qui les caractérise.
Mais ils sont amis et vont tenter ensemble de réussir le mieux possible.

Les personnages sont sincères, vrais et pas totalement décalés. Ils vivent avec leur histoire, leur famille et leur ressenti.
C'est un livre qui traite de la violence, de l'adolescence mais aussi et surtout de la survie dans un monde quelque peu anarchique.

Alors voilà, c'est un livre qui avait tout pour me plaire. Une thématique différente et originale, en marge de la société mais pas tant que ça finalement...
Je voulais vraiment voir à quel point la violence, dans toutes ses dimensions, pouvait être exagérée sans choquer l'opinion publique et pour ainsi se rendre compte qu'elle est finalement présente partout.
Mais je n'ai malheureusement pas réussi à m'imprégner de l'histoire et de ses personnages. Je suis restée en retrait et en surface sans jamais que tout ceci m'atteigne réellement.
Je regrette de ne pas avoir pu apprécier cette lecture à sa juste valeur...

Est-ce le style ? Mon état d'esprit actuel ? La construction du livre ? ...
Il y a tout un tas de raisons à cela et j'en suis la première navrée.

Bref, vous l'aurez compris avec tout ça j'espère, je me sens terriblement mal à l'aise. Parce que je n'aime pas faire partie de celles et ceux qui n'apprécient pas un livre que tout le monde vénère. Même si tout le monde le sait, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
Alors je laisse à chacun apprécier cette lecture, ou pas.

Je remercie les éditions Denoël pour cette lecture.
Sortie prévue le 20 août 2015.
 
Prochaine lectureDans les eaux du lac interdit, Hamid Ismaloïv
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