"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Mercredi 4 novembre 2015 [21:37]

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Titre
: Le pacte des menteurs
Auteur: Rebecca Whitney
Genre: Thriller







Quatrième de couverture: Rachel et David sont l'image même du jeune couple heureux et comblé. Une belle maison à Brighton, une société de production florissante... Jusqu'à cette nuit où Rachel, au volant de sa voiture, cause la mort d'un homme. Un pacte terrible va alors lier les époux à jamais, et les apparences si bien préservées commencent à se fissurer. David et Rachel tentent de reprendre le cours normal de leur existence, mais Rachel, rongée par la culpabilité, se laisse happer par une spirale autodestructrice qui attise les obsessions les plus sombres de David, manipulateur et possessif, et fait remonter en elle des souvenirs d'enfance longtemps refoulés. Rachel parviendra-t-elle à affronter son douloureux passé et à trouver l'absolution pour son crime ? 
 
Mon avis: Il est des livres que l'on a peur de lire parce qu'après... c'est fini. J'ai attendu le bon moment et ce n'est pas un coup de coeur mais une très belle lecture que j'aurais voulu faire durer encore...

Rachel et David sont un couple tout ce qu'il y a de plus normal jusqu'au jour où Rachel tue un homme en le percutant avec sa voiture. Elle l'avoue à son mari et se conclue alors un pacte entre les deux époux.
Et c'est alors que vont ressortir tous les côtés les plus sombres des deux conjoints.

Le texte est narratif, il ne donne pas voix à Rachel ni à David. Dès le début, on entre dans le vif du sujet et on se rend surtout compte que Rachel n'est pas la femme idéale, innocente et bien sous tous rapports qu'on s'attend à rencontrer avant d'ouvrir le livre... Plus on tourne les pages et plus on se rend compte que les deux époux ont bien des choses à (se) cacher... Et on entre alors dans une ambiance de plus en plus malsaine et de plus en plus noire. 
On sent l'état psychologique des personnages se dégrader et rentrer dans une folie que rien ne peut plus arrêter. Je pensais qu'ils deviendraient plus que jamais solidaires mais c'est tout autre chose qui se trame.

De temps à autre, le récit nous emmène dans le passé de Rachel et c'est là qu'on se rend compte que la jeune femme a des choses à régler. La mort de cet homme va faire resurgir son instabilité et l'entretenir voire même l'accentuer jusqu'à ce qu'aucun retour en arrière ne soit possible. Cet événement va la détruire ainsi que son couple, clairement.

Je ne pensais vraiment pas que cette histoire prendrait cette tournure mais je ne suis pas déçue. On se laisse facilement emporter par la psychologie dérangée des personnages. C'est là qu'on voit à quel point les gens sont mauvais au fond et sont capables du pire pour sauver leur peau.

Merci aux éditions Denoël pour cette superbe lecture !
 
Prochaine lectureLe voisin, Tatiana de Rosnay

Mercredi 28 octobre 2015 [19:39]

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Titre
: La pharmacienne
Auteur: Esparbec
Genre: Erotisme






Quatrième de couvertureLa Pharmacienne est un roman pornographique « pur et dur », où les métaphores sont bannies, les adjectifs concrets, et les descriptions méticuleuses sans être délayées. En outre, un humour noir assez décapant ne gâte rien à l’affaire. Les tribulations de Bébé, Laura Desjardins, Beau P’ et son cousin Ernest constituent un vaudeville d’un genre nouveau, lubrique et facétieux. Gageons que sa lecture en surprendra plus d’un qui avait, sur ce type de littérature, des préjugés que l’actuelle liberté d’écriture a rendu désuets.
 
Mon avis: J'ai découvert Esparbec grâce aux éditions La Musardine avec Le fruit défendu. Livre qui m'avait fait découvrir le côté brûlant du genre puisque, plus que de l'érotisme, on passe carrément dans la pornographie. Mais pas vulgaire. Juste ce qu'il faut pour faire d'Esparbec mon symbole de la littérature érotique.

La pharmacienne n'est autre que Laura Desjardins, une mère de famille qui élève ses deux enfants, Bertrand et Bertrande (nommée Bébé) avec Robert (dit Beau P' ou Beau). Ernest, c'est le cousin de Beau, sorti de prison depuis la veille et qui trouve refuge chez la famille en attendant sa réinsertion sociale. Et forcément, avec tout ce petit monde totalement dévergondé, il y a de quoi faire.

Autant se le dire tout de suite, je n'ai trouvé aucun défaut à ce livre qui en fait incontestablement un deuxième coup de coeur signé Esparbec !

Chaque chapitre rapporte une scène de sexe différente. Tout le monde couche avec tout le monde alors forcément, oui, il faut être ouvert... d'esprit pour apprécier. Il y en a pour tous les goûts. Inceste, sodomie, voyeurisme, sadomasochisme, ... tout y passe.

Loin de tomber dans la vulgarité, Esparbec manie la plume d'une main de maître. Le vocabulaire est excellemment bien choisi et bien dosé. Parfaitement adapté. Tout est décrit, l'auteur prend son temps pour nommer les choses et tout ça sans répétitions ni impressions de longueurs. La chaleur monte progressivement et ne vous lâche pas, même à la fin du chapitre. On tourne les pages avec envie, parfois même, et j'ose à peine le dire, avec avidité tant la tension est à son comble. 
Les transitions sont cohérentes, les thèmes sont variés, et ce petit côté réfractaire du début qui fait toujours son petit effet sans agacer.

Bref, ce roman est parfait, criant de réalisme. C'est exactement celui que j'aurai voulu écrire. Et... on en veut encore !
Merci infiniment aux éditions La Musardine pour ce coup de coeur !
 
Prochaine lectureLes coeurs fêlés, Gayle Forman

Mardi 27 octobre 2015 [18:42]

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Titre
: S.A.S.H.A
Auteur: Martin Michaud
Genre: Thriller









Quatrième de couverture: Elias et le petit Sasha errent dans l’aéroport Trudeau. Ils vont y accueillir Luana, la maman du garçon, qui revient d’un long ­séjour à l’étranger. Mais est-ce bien là toute l’histoire ? Trois jours plus tôt, un incendie a ravagé la cabane où ils habitaient, au fond des bois. Est-ce pour cette raison qu’Elias se tient sans cesse sur ses gardes ? Ou cela a-t-il plutôt à voir avec l’aura de mystère qui entoure l’enfant ?
 
Mon avis: Encore un Martin Michaud réussi !

C'est un hors série de Martin Michaud cette fois. 
Toute la scène se déroule dans un aéroport. Il y a Elias et le petit Sasha qui attend sa maman qu'il n'a pas vu depuis de longs mois. Mais très vite, on s'aperçoit que ce n'est pas une attente banale. Le petit garçon a le pouvoir d'entrevoir le futur. Et Elias a l'air quelque peu nerveux.
Et dans cet aéroport, il va s'en passer des choses en si peu de temps qu'il n'en faut pour le dire...

Quelques bribes sont lancées dans la mare, disséminées un peu partout, on se rend vite compte qu'un grand mystère entoure cette attente et surtout qu'Elias et Sasha ne font pas partie du commun des mortels.
C'est tout en finesse que Martin Michaud amène cette part d'énigme qu'il nous tarde de découvrir ainsi que cette petite touche de fantastique qui ravira même les plus réfractaires du genre.

Contre-temps, petite frayeur, disparition, rencontre mystérieuse, tout y est pour nous plonger très vite dans cette petite histoire bien sympathique.
Même si ma lecture ne sera pas impérissable, c'est un petit livre qui se lit très vite et qui nous fait passer un bon moment de lecture comme on les aime !

Merci aux éditions Kennes pour cette lecture !
 
Prochaine lectureLa pharmacienne, Esparbec

Dimanche 25 octobre 2015 [18:52]

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Titre
: La femme de papier
Auteur: Françoise Rey
Genre: Erotisme






Quatrième de couverture: Alors que leur liaison s’endort, une femme a l’idée d’écrire à son amant un journal de bord de ses fantasmes. Jour après jour, ses lettres vont provoquer une renaissance, nourrissant de mille idées leurs jeux sexuels. S’ensuit une passion que nulle limite n’endigue hormis une seule règle : « Interdiction d’aimer ». 
 
Mon avis: Apparemment Françoise Rey est une incontournable de l'érotisme. Et bien moi, je vais la contourner...

La quatrième de couverture avait l'air prometteuse ! Bien que le thème ait déjà été traité, vu et revu plusieurs fois. Mais bon, chaque auteur est différent n'est ce pas.
Alors me voilà partie. Je suis rentrée sans préjugés dans l'histoire de ce couple qui visiblement était au point mort. L'idée de l'épouse était pour le moins honorable. Mais...

L'écriture est belle, bien trop belle. Alors ça laisse peu de place à la fougue et à la sauvagerie de l'érotisme.
Hormis un ou deux chapitres un peu originaux qui m'ont légèrement émoustillée, j'ai à peine vu le sexe dans ce livre. Ca manque cruellement d'hardiesse. Les chapitres sont bien trop courts, presque bâclés. Pas de quoi voir la chaleur monter.
Cette écriture trop pompeuse a réussi à faire redescendre comme un soufflet, l'excitation qu'on est en droit d'attendre pour un roman du genre. Pour un peu qu'elle soit montée à un moment donné, on est d'accord...

Le style d'écriture aurait pu passer si les scènes avaient été plus travaillées, plus originales. Mais il n'en est rien. Je n'ai strictement rien ressenti à la lecture. Pas une seule pointe de frémissement ni de pensées farfelues.

Quant au mari dans tout ça, il est plus qu'absent ! Son retrait aurait pu amener, là encore, une touche de piment à l'histoire. Mais là, c'est plus en retrait qu'il est c'est... invisible. Alors comment voulez-vous faire monter ce désir ? Comment voulez-vous prouver la crédibilité de tout ça et y donner une pointe de réalisme ?
Ca aide pas tout ça !

Bref, un roman pas excitant du tout et qui ne peut même pas se vanter de sa fin qui est ... plus que prévisible.
Public averti, passez votre chemin si vous cherchez à réveiller en vous le frétillement du bas ventre.

Merci tout de même aux éditions La Musardine !
 
Prochaine lecture: S. A.S.H.A, Martin Michaud

Dimanche 18 octobre 2015 [16:54]

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Titre
: La sonate de l'anarchiste
Auteur: Etienne Guéreau
Genre: Contemporain







Quatrième de couverture: Avril 1894. 
Tandis que les bombes des anarchistes ensanglantent Paris, la réputation d'un jeune pianiste ne cesse de grandir. Fédor, virtuose tourmenté, compose une musique aux pouvoirs extraordinaires. Joie, tristesse, colère : les émotions générées par son instrument se répercutent sur son public et le plongent dans un dangereux état de dépendance. 
Lorsque Fédor est accusé de préparer un attentat, il est contraint d'accepter le marché que lui soumet le commissaire Chavreuil. Qui lui a tendu ce piège ? Qu'attend-on de lui ? Que cache son incroyable don ? Troublé par la fougueuse Solange que le destin a placée sur son chemin, Fédor va devoir mettre ses talents au service d'une puissance occulte. Il découvrira qu'une sonate peut parfois provoquer... un massacre.
 
Mon avis: Etienne Guéreau, je l'avais découvert avec Le clan suspendu. Mais ici, c'est dans un tout autre univers que l'auteur nous emmène...

Fédor est un pianiste pas tout à fait comme les autres. Il a le don de faire vivre à son public toutes les émotions engendrées par ses instruments. C'est ainsi qu'il se retrouve plongé, bien malgré lui, au coeur d'un complot des plus diaboliques.
Il croisera également sur sa route, cette troublante Solange...

D'abord il faut savoir qu'Etienne Guéreau est lui-même pianiste. Il nous offre donc ici un roman d'une grande maîtrise sur le plan instrumental. Le piano, les notes de musique et autre vocabulaire de cette spécialité n'ont plus aucun secret pour lui.
A l'instar de Fédor avec son public, Etienne Guéreau manie d'une main de maître son piano et sa plume. 
Il y a beaucoup de termes se rapprochant du domaine. Mais loin d'être une épine pour le lecteur, ils nous plongent au plus profond de cet univers. Et on y adhère sans mal, même si les habitués y seront d'autant plus sensibles.

L'auteur arrive à mêler la musique dans un contexte historique pour le moins... bruyant. C'est cette combinaison des deux qui enrichit tout le texte, qui le rythme. J'ai trouvé cette association assez originale.
Et c'est ça qui m'a le plus plu tout au long du roman.

Je suis sortie de ma zone de confort et j'en suis ravie. J'ai adoré me laisser bercer par le son du piano, un instrument que je regrette de n'avoir pu apprivoiser.
Un magnifique ballet se déploie sous nos yeux, dirigé par un chef d'orchestre hors pair nommé Guéreau.
Merci aux éditions Denoël pour cette belle découverte !

Et puis, il faut dire ce qui est, la couverture est sublime !
 
Prochaine lectureAvis de tempête, Susan Fletcher
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