"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Samedi 24 octobre 2015 [23:35]

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Titre
: Avis de tempête
Auteur: Susan Fletcher
Genre: Contemporain









Quatrième de couverture: Moïra, vingt-huit ans, est au chevet de sa jeune soeur, Amy, qu'une terrible et inexplicable chute a plongée dans le coma depuis cinq ans. Habitée par le remords, Moïra parle à sa cadette. Elle s'excuse de n'avoir pas été la soeur rêvée. D'une extrême sensibilité, c'est une écorchée vive qui ne peut, n'a jamais pu et ignore comment s'abandonner à l'amour des autres, de ses parents, de sa soeur, et plus tard de son époux...
 
Mon avis: Après La fille de l'irlandais que j'avais moyennement apprécié, j'ai voulu me réconcilier avec Susan Fletcher. Mais là, c'est le divorce assuré !

Moïra est une jeune femme de 28 ans. Sa soeur est plongée dans le coma depuis plus de quatre ans après une chute. Elle vient régulièrement à son chevet et lui parle... Elle lui fait le récit de sa vie. Ou plutôt, son mea culpa. Elle lui raconte ses erreurs et essaie de se faire pardonner de ne pas avoir été une soeur exemplaire.
Mais au delà de ça, elle essaie surtout de se pardonner à elle. Entre amour et haine la frontière est mince.

J'ai eu énormément de mal avec l'héroïne. Je n'ai absolument pas compris son comportement, son état d'esprit et l'amour/haine qu'elle éprouve pour sa soeur... J'avais de la colère pour elle, vraiment. 
Et puis comme on dit toujours, c'est pas une fois que les gens sont morts qu'il faut se réveiller... Et là j'ai eu l'impression que c'était exactement ça.

Malgré une plume appliquée, il y a énormément de répétitions. Ca traîne, ça se répète, ça pleurniche, on tourne en rond et on avance absolument pas... Que c'est long !

Je ne sais pas si c'est dû au fait que je l'ai vraiment entamé un weekend et que je n'ai donc pas coupé ma lecture mais...
Non vraiment, je n'ai absolument pas aimé ce roman. Malheureusement, ce sera donc le dernier de l'auteure. 
 
Prochaine lectureLa femme de papier, Françoise Rey

Dimanche 18 octobre 2015 [16:54]

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Titre
: La sonate de l'anarchiste
Auteur: Etienne Guéreau
Genre: Contemporain







Quatrième de couverture: Avril 1894. 
Tandis que les bombes des anarchistes ensanglantent Paris, la réputation d'un jeune pianiste ne cesse de grandir. Fédor, virtuose tourmenté, compose une musique aux pouvoirs extraordinaires. Joie, tristesse, colère : les émotions générées par son instrument se répercutent sur son public et le plongent dans un dangereux état de dépendance. 
Lorsque Fédor est accusé de préparer un attentat, il est contraint d'accepter le marché que lui soumet le commissaire Chavreuil. Qui lui a tendu ce piège ? Qu'attend-on de lui ? Que cache son incroyable don ? Troublé par la fougueuse Solange que le destin a placée sur son chemin, Fédor va devoir mettre ses talents au service d'une puissance occulte. Il découvrira qu'une sonate peut parfois provoquer... un massacre.
 
Mon avis: Etienne Guéreau, je l'avais découvert avec Le clan suspendu. Mais ici, c'est dans un tout autre univers que l'auteur nous emmène...

Fédor est un pianiste pas tout à fait comme les autres. Il a le don de faire vivre à son public toutes les émotions engendrées par ses instruments. C'est ainsi qu'il se retrouve plongé, bien malgré lui, au coeur d'un complot des plus diaboliques.
Il croisera également sur sa route, cette troublante Solange...

D'abord il faut savoir qu'Etienne Guéreau est lui-même pianiste. Il nous offre donc ici un roman d'une grande maîtrise sur le plan instrumental. Le piano, les notes de musique et autre vocabulaire de cette spécialité n'ont plus aucun secret pour lui.
A l'instar de Fédor avec son public, Etienne Guéreau manie d'une main de maître son piano et sa plume. 
Il y a beaucoup de termes se rapprochant du domaine. Mais loin d'être une épine pour le lecteur, ils nous plongent au plus profond de cet univers. Et on y adhère sans mal, même si les habitués y seront d'autant plus sensibles.

L'auteur arrive à mêler la musique dans un contexte historique pour le moins... bruyant. C'est cette combinaison des deux qui enrichit tout le texte, qui le rythme. J'ai trouvé cette association assez originale.
Et c'est ça qui m'a le plus plu tout au long du roman.

Je suis sortie de ma zone de confort et j'en suis ravie. J'ai adoré me laisser bercer par le son du piano, un instrument que je regrette de n'avoir pu apprivoiser.
Un magnifique ballet se déploie sous nos yeux, dirigé par un chef d'orchestre hors pair nommé Guéreau.
Merci aux éditions Denoël pour cette belle découverte !

Et puis, il faut dire ce qui est, la couverture est sublime !
 
Prochaine lectureAvis de tempête, Susan Fletcher

Jeudi 15 octobre 2015 [22:57]

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Titre
: Amore 14
Auteur: Federico Moccia
Genre: Jeunesse/Romance








Quatrième de couverture: Amore 14, c'est le journal intime de Carolina, adolescente de quatorze ans qui vit à Rome.
À ce cahier, elle confie tout, ses doutes et ses espoirs, ses relations avec ses meilleures copines, les disputes dans la famille, notamment entre son frère aîné et son père. C'est vers son journal qu'elle se tourne quand son grand-père meurt, quand son frère quitte la maison familiale, après une violente scène avec son père. Mais la vie de Carolina, c'est aussi des coups de coeur. Notamment pour Massimilliano, qu'elle a rencontré dans un magasin de disques.
Un seul regard et c'est le coup de foudre. Il la suit hors du magasin, lui offre un CD, lui donne son numéro de téléphone. A peine rentrée chez elle, Carolina découvre qu'on lui a volé son portable...
 
Mon avis: Federico Moccia est devenu mon auteur préféré d'amour. Voilà, c'est dit. Ce livre est le dernier qu'il a écrit et publié en France.

Carolina a 14 ans. C'est une jeune fille qui vit tranquillement sa petite vie d'adolescente. Elle nous offre dans ce livre la rétrospective de son année scolaire qui vient d'avoir lieu. Et on est loin de s'ennuyer.

J'ai pensé que toute l'intrigue allait tourner autour de Massi, ce beau garçon qu'elle a croisé dans un magasin de disques, mais pas tout à fait. S'il est très présent dans son discours et ses pensées, on vit plutôt avec elle les déboires de son année scolaire. Avec ses ami(e)s, ses parents et ses frère et soeur. D'espoir en désillusions, Caro grandit et découvre que la vie n'est pas aussi rose que dans les contes de fée.

Je ne me suis pas particulièrement attachée à elle mais j'ai aimé la suivre dans ses petites aventures. Je ne me suis pas tellement identifiée même si on a tous vécu notre adolescence de manière différente.
Elle a toutes les préoccupations d'une jeune fille de son âge. On en oublierai presque son si jeune âge justement.

Et la fin arrive. Et on se la prend comme une grosse claque. Parce que pour le coup, je ne m'y attendais pas à celle-là ! 
Je ne peux pas vous en dire plus mais vraiment j'ai été très surprise. Parce que finalement, si, on s'y attache à tous ces personnages qui forment son petit cocon. Et on y croit aussi, à cet amour avec Massi qu'elle recherche tant. Alors forcément, après 500 pages, quand on a espéré, douté et presque tout partagé, on ne peut qu'être touchée par cette fin si .....
 
Prochaine lectureLa sonate de l'anarchiste, Etienne Guéreau

Dimanche 11 octobre 2015 [15:38]

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Titre
: Une autre idée du silence
Auteur: Robyn Cadwallader
Genre: Contemporain












Quatrième de couverture: Angleterre, 1255. À seulement dix-sept ans, Sarah décide de devenir anachorète. Dévouée à Dieu, elle vivra recluse dans une petite cellule mesurant neuf pas sur sept à côté de l’église du village. Fuyant le deuil de sa sœur adorée, morte en couches, et la pression d’un mariage imposé, elle choisit de renoncer au monde – à ses dangers, ses désirs et ses tentations – pour se tourner vers une vie de prière. Mais petit à petit elle comprend que les murs épais de sa cellule ne pourront la protéger du monde extérieur.
 
Mon avis: J'avoue que je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de roman. Mais je n'ai pas eu peur longtemps de m'y lancer et je ne regrette absolument pas !

Sarah n'a que 17 ans lorsqu'elle décide de devenir recluse. Dorénavant, elle vivra dans une toute petite pièce, enfermée. Ses seules communications seront ses servantes qui lui amènent ses repas. Elle a pris cette décision pour fuir le monde extérieur et faire le deuil de sa soeur, Emma. 
Mais très vite, une de ses servantes va reproduire le même schéma et Sarah va devoir faire face à toutes les tentations.

Ce livre est d'une infinie délicatesse. Par la plume de l'auteur, douce et toute en légèreté, on entre facilement dans l'univers de ces femmes retirées du monde.
On sent que l'auteure s'est renseignée sur le sujet. Ce qui donne un livre solide auquel le lecteur peut se fier. Nous apprenons beaucoup sur leur mode de vie. Et à travers Sarah, nous pouvons aisément percevoir ce qu'elles devaient ressentir, autant sur le plan émotionnel que physique. Sarah nous guide, elle évolue.
J'avais peur de partir trop dans le religieux mais en fin de compte, c'est agréablement romancé. Même si l'on se doute que nous ne sommes pas si loin de la réalité.

Merci aux éditions Denoël pour cette chouette découverte hors de mon confort de lecture habituel !

Et je vous laisse même les premières lignes ...
 
"J'avais toujours voulu être jongleur, faire des acrobaties, me jeter dans le vide puis, rien qu'avec mes bras
et mes jambes, retomber par terre sans me faire mal.
Un acrobate n'est pas un oiseau, mais il est le seul à pouvoir être libre dans les airs.
À pouvoir voler comme un ange."
 
Prochaine lectureAmore 14, Federico Moccia

Mardi 6 octobre 2015 [22:16]

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Titre
: Oliver ou la fabrique d'un manipulateur
Auteur: Liz Nugent
Genre: Thriller











Quatrième de couverture: Alice et Oliver Ryan sont l'image même du bonheur conjugal. Complices, amoureux, ils mènent la belle vie. Pourtant, un soir, Oliver agresse Alice avec une telle violence qu'il l'a plongé dans le coma. Alors que tout le monde cherche à comprendre les raisons de cet acte d'une brutalité sans nom, Oliver raconte son histoire. Tout comme les personnes qui ont croisé sa route au cours des cinquante dernières années. Le portrait qui se dessine est stupéfiant. Derrière la façade du mari parfait se cache un tout autre homme. Et lorsque le passé ressurgit, personne n'est à l'abri, pas même Oliver.
 
Mon avis: Bon, bon, que dire de ce roman.. Si ce n'est qu'encore une fois je ne m'attendais pas tellement à ça.
Je m'attendais plus à un roman psychologique bien glauque, avec cette ambiance pesante, caractéristique du genre.

Oliver est un homme violent. L'histoire démarre sur une scène de violence où il vient de battre sa femme. Celle-ci est allongée devant lui, dans le coma.
Mais très vite on plonge dans son passé et la genèse nous est comptée. Il n'est pas question de les suivre dans leur quotidien ou d'apprendre à les connaître avec leurs différents points de vue. Mais plutôt de laisser parler les personnes l'ayant côtoyé de manière plus ou moins proche.

Chaque chapitre donne la voix à un personnage qui fait partie de l'entourage d'Oliver et qui l'a vu grandir au fil des ans. Chacun raconte sa façon de voir cet homme d'abord convenable sous tout rapport et puis devenu un manipulateur.
Cette narration m'a quelque peu dérangée. Je n'ai pas senti cette ambiance pesante s'installer petit à petit ni vu émerger le portrait de cet homme violent. Disons que ce n'est pas une histoire linéaire. On passe d'un personnage à l'autre, puis du passé au présent, sans transition.

Du coup, je n'ai pas non plus pu m'attacher aux personnages. Mis à part Eugene. Alors que bizarrement, c'est celui qui parle le moins..
Et me voilà en marge de cette histoire, planant au dessus, sans jamais pouvoir la vivre pleinement. J'ai vu les faits se dérouler devant moi sans que jamais cela m'atteigne outre mesure. Et je n'aime pas ressentir ça à la lecture. Comme sentie exclue.

Bref, je suis presque triste de pas avoir pu apprécier cette histoire. D'être passé à côté d'un roman que beaucoup de personnes ont aimé..

Merci aux éditions Denoël pour cette découverte.
 
Prochaine lectureUne autre idée du silence, Robyn Cadwallader
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