Titre: Le Maître des insectes
Auteur: Stuart Prebble
Genre: Thriller
Quatrième de couverture: Londres, années 1960. Quand Jonathan Maguire émerge d'un mauvais sommeil sur le sol du salon, il a les mains couvertes de sang et le corps de sa femme Harriet gît à ses côtés. Seule lui revient à l'esprit une violente dispute avec cette dernière, qu'il soupçonnait d'infidélité. Jonathan est le tuteur de son grand frère Roger, dont le handicap mental l'empêche d'être autonome et qui consacre tout son temps libre à un étrange et spectaculaire élevage d'insectes. Anéanti par la mort de sa jeune épouse, Jonathan est néanmoins déterminé à échapper à la police, terrifié à l'idée que s'il était arrêté pour meurtre, Roger serait placé dans une institution. Jonathan a sacrifié trop de choses, y compris son mariage, pour accepter cette éventualité. Lui seul peut protéger Roger, à la fois incapable d'exprimer sa pensée et terriblement lucide quand il s'occupe de ses milliers de créatures grouillantes.
Mon avis: Ce livre est un huis clos très glauque entre Roger, Jonathan et Harriet.
Avant d'en arriver à l'épisode que mentionne la quatrième, nous avons droit à toute la vie qui s'installe entre les frères. Très vite on se rend bien compte que Roger est différent et que son frère le surprotège. Ce qui va développer une relation très étroite entre les deux hommes. Une relation qui va être la source de bien des malheurs...
Tout de suite, j'ai été dérangée par cette relation entre les deux frères. Roger est à l'écart mais Jonathan le couve. Il a fait une promesse à ses parents et il la tiendra coûte que coûte. Il va alors sacrifier sa vie pour s'occuper de son frère.
Et puis un drame et un autre... Dans ma tête, aucun doute, c'est Roger le coupable. Oui mais non. En fait c'est beaucoup plus compliqué que ça et quand on y réfléchit, c'est sordide jusqu'à devenir gênant.
L'auteur joue très bien avec notre psychologie. Il nous met à rude épreuve et on est pris dans la lecture. J'ai lu le livre en deux jours et je ne m'en suis même pas rendue compte.
On est vraiment torturé et tout du long je me suis dit que non, c'était pas possible que ça se passe comme ça.
L'auteur a l'art et la manière de nous emmener avec lui dans sa réflexion psychologique et nous pousse à accepter les pires choses.
Je prends du recul par rapport à ce livre. Je ne sais pas exactement ce que je ressens par rapport à la relation de ces deux frères mais Jonathan est un homme remarquable. Je ne sais pas si je serais sorti indemne de tout ce qu'il a vécu. Il est passé par tellement d'émotions, il a dû endosser tellement de responsabilités.
Et l'insectarium dans tout ça ? Et bien vous verrez quel rôle il joue et... il vaut mieux pour vous que vous ayez le coeur bien accroché !
Un livre magistral signé d'une main de maître.
Et puis, il faut dire ce qui est, la couverture est splendide !
Merci aux éditions Denoël !
Prochaine lecture: La Fille de Belle, Sophie Audouin-Mamikonian