"La lecture est une amitié" - Marcel Proust

Dimanche 27 avril 2014 [17:53]

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Titre
: Sexe, mensonges et banlieues chaudes
Auteur: Marie Minelli
Genre : Erotique









Quatrième de couverture: Sara vit à Neuilly avec son fiancé, Amaury de Saint-Sauveur. Entre les brunchs avec ses copines futiles et son boulot à la fondation pour les Femmes du monde, dirigée par sa belle-mère, elle ne se sent pas à sa place et décide de gagner sa liberté. Afin de décrocher le job de reporter TV qui la mènera à l'indépendance professionnelle, elle se fait passer pour une Marocaine vivant en Seine-Saint-Denis. C'est là que son chemin croise celui du mystérieux Djalil... Et si son salut se trouvait de l'autre côté du périph' ? Peut-elle décemment quitter sa vie confortable à Neuilly pour aller vivre avec ce banlieusard qui ne lui promet rien ?
 
Mon avis: Un autre petit livre érotique, avis mitigé.
D'abord, avec ce titre, je m'attendais à plus que deux ou trois scènes de sexe, vite passées. Ensuite, il faut dire que j'ai mit la barre assez haute maintenant, avec les livres éro en commençant par Sex and the bureau
Marie Minelli, nous fait rire de la comparaison des milieux. La haute bourgeoisie et la banlieue sale. Sara vient du premier milieu et autant vous dire qu'elle étouffe. Alors le jour où elle décide de cracher sur ce monde pas du tout fait pour elle, croyez moi que ça fait du bruit ! On la suit alors dans son cheminement et dans ses déboires. Tout ça avec une pointe d'humour qui est tout à fait bienvenue.

Seulement voilà, oui, les scènes de sexe sont bien là mais il y a comme un goût de pas assez. Ca manque, ça manque de longueur, ça manque de détails, ça manque de.. conviction. Alors forcément, quand on part dans l'idée de lire de longs ébats sexuels, on reste un peu sur notre faim.

Un livre plein d'humour mais qui manque de... sexe.
Merci aux éditions La Musardine !
 
Prochaine lectureVous revoir, Marc Levy

Dimanche 27 avril 2014 [17:09]

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Titre
: Une femme surveillée
Auteur: Charlotte Link
Genre : Thriller









Quatrième de couverture: Après avoir subi plusieurs semaines d'intimidation, deux femmes âgées sont assassinées à quelques jours d'intervalle. Selon la police, ces crimes portent la signature du même auteur. Non loin de là, Gillian Ward mène une existence apparemment sans histoire. Une vie parfaite aux yeux de Samson Segal, son voisin. Obsédé par Gillian, ce marginal passe ses journées à la suivre et à épier ses moindres faits et gestes. Quand Tom, le mari de Gillian, est retrouvé mort dans leur maison, tué par l'arme ayant servi au meurtre des deux vieilles dames, tous les soupçons se portent sur Samson, le guetteur.
 
Mon avis: Une lecture que je n'ai pas senti bâcler en deux soirs puisque le livre faisait quand même 623 pages. Et ça fait du bien, mine de rien, de s'attarder un peu sur une lecture.
L'histoire n'est pas linéaire. C'est à dire qu'elle ne suit pas une seule direction, un seul personnage. Il y a plusieurs enquêtes à résoudre. Même si celles-ci ont forcément un lien et vont forcément se rejoindre, elles sont d'abord traitées séparément. Le but dans tout ça, c'est de trouver le point commun, LE lien entre les trois personnes tuées et c'est sans compter sur un ancien membre de la police.
Evidemment, les coupables ne sont pas les plus flagrants sinon ça serait trop facile et on se serait vite ennuyé !
C'est ainsi qu'on suit l'enquête, qu'on dénoue petit à petit le noeud de cette histoire et franchement, je m'y attendais pas du tout.

Alors c'est vrai, l'histoire est longue, c'est long à se mettre en place, c'est parfois inutile mais l'auteur prend son temps. C'est vrai aussi que ça manque d'ambiance. J'ai pas forcément été transportée par la psychose du mec qui espionne une femme, parce qu'il est amoureux et qu'il voit en elle l'espoir d'une vie parfaite.
J'ai pas non plus été tant en haleine et en suspens que ça mais quand même, à la fin, on ne tient plus. J'ai avalé les trois cents dernière pages d'une traite et j'avais hâte de savoir si tout le monde allait s'en sortir et surtout comment.

Une première expérience mitigée, donc, avec Link mais je lirai quand même son autre livre qui j'avais mit dans ma wish avant de croiser celui là.
(L'enfant de personne)

Une bon et long moment de lecture, tout de même.
Merci aux éditions J'ai Lu !
 
Prochaine lectureSexe, mensonges et banlieues chaudes, Marie Minelli

Samedi 19 avril 2014 [18:47]

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Titre
: Le plus petit baiser jamais recensé
Auteur: Mathias Malzieu
Genre : Conte







Quatrième de couverture: Un inventeur dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Alors qu'ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d'un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l'inventeur se lance alors à la recherche de celle qui "fait pousser des roses dans le trou d'obus qui lui sert de coeur". Ces deux grands brûlés de l'amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ?

Mon avis: Tu connais le Sparadramour ? Si tu ne connais pas, c'est que tu n'as pas lu Le plus petit baiser jamais recensé et c'est bien dommage, parce que tu ne sais pas ce que tu perds.
L'histoire est toute mignonne, c'est un conte poétique et presque lyrique qui raconte l'histoire amoureuse d'un inventeur-dépressif qui tombe amoureux d'une jeune demoiselle qui disparaît après avoir échangé leur premier baiser. Il va alors tout faire pour la retrouver et la (re)conquérir. Il va alors faire appel à Monsieur Neige qui va lui prêter son perroquet déluré. Tout se passera presque bien jusqu'au jour où "la bombe d'amour" refait surface.. L'inventeur va alors devoir faire un choix crucial.

Ce que j'adore avec Malzieu, c'est sa façon de transformer les choses, d'inventer des mots, des phrases qui t'envoient dans un monde imaginaire tout mignon qui me fait presque penser à Alice aux pays des Merveilles.
Au delà des mots, il aborde des thèmes particulièrement touchants dans ce bouquin et ça passe tout seul avec ce style tout léger.
Ses personnages sont attachants, il n'y a pas de soucis là dessus. Ils sont aussi délurés que le style de Malzieu et j'adore !
Pas facile d'en parler sans trop en dire alors je ne dirais qu'une seule chose, laissez vous emporter par l'univers de Malzieu..
 
"Sparadramour
J'ai voulu me faire croire que tu n'étais qu'un sparadramour, mais lorsque que tu as commencé à te décoller de moi,
j'ai eu plus mal encore que si on m'arrachait la peau avec une fourchette à escargots."

Merci aux éditions J'ai Lu !
 
Prochaine lectureEt à la fin tout le monde meurt, Johanne Rigoulot

Mercredi 16 avril 2014 [21:41]

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Titre
: Il y avait un monstre en moi
Auteur: Frédéric Matwies
Genre : Témoignage









Quatrième de couverture: Pourquoi donner la parole à un mari violent ? Quel crédit apporter à ses mots ? Et comment cet homme peut-il avoir l'indécence de retracer les dix années de sa vie au cours desquelles il a frappé, humilié la femme qu'il disait aimer ?
Frédéric Matwies s'est posé mille fois ces questions, jusqu'au jour où Sabrina, celle qu'il a tant martyrisée, lui a donné son accord pour qu'il témoigne de ce qu'ils appellent leur "cauchemar". Il revient sur les coups donnés, la honte, les promesses non tenues, "le monstre" qui était en lui. Il raconte le geste qui l'enverra devant un tribunal, mais aussi son enfance, les services sociaux, puis sa rédemption grâce à une thérapie.
Il est aujourd'hui un autre homme. Et la justice, fait exceptionnel, lui en a donné la plus belle preuve en lui accordant la garde de leurs deux filles.

Mon avis: Je savais que cette lecture serait pour moi difficile, mais il le fallait.

Frédéric Matwies est le premier homme à raconter son histoire. Celle qu'il a vécu avec Sabrina et ses deux filles. Il est difficile d'émettre un jugement sur ce genre de récit alors je me contenterai de vous raconter ce qu'il y livre et ce que j'ai ressenti.

D'abord ça n'est pas spécialement "construit". Il aborde les différents sujets lorsqu'il trouve des liens. Il parle de son enfance, de la découverte de son agressivité latente, tapie au fond de lui "depuis toujours" dit-il. De sa rencontre avec Sabrina, de l'installation de cette violence au sein de leur couple. Il écrit ce qu'il ressent, ses émotions, ses sentiments. Sa culpabilité. Et il l'écrit avec sincérité, sans censure. Peu importe ce que les gens peuvent penser de lui. C'est son vécu, son histoire. A nous d'être capable de recevoir ça. Bien sûr qu'il essaie de se justifier de tout cela. Malgré tout ça, il a réussi à me toucher. Parce que ça n'est pas rien d'avouer quel genre "d'ordure" on peut être auprès de la femme qu'on est censé aimer.
Il le répète plusieurs fois dans le récit et on sent à quel point cela lui tient à coeur, mais s'il n'a jamais failli pour quelque chose, c'est bien dans son rôle de père. Il a protégé ses deux filles coûte que coûte, il s'est battu pour elles.

Je suis passée par plusieurs émotions pendant ma lecture. D'abord la colère, parce qu'il essaie de se justifier alors que c'est juste lui, le malade dans l'histoire. Il en a conscience, il le dit et se fera soigner mais il ose penser que c'est à cause de sa femme si le "monstre" en lui s'est réveillé.
Ensuite parce qu'il dit qu'il ne se sent absolument pas responsable de la descente aux enfers de sa femme. Certes, il a fait un travail sur lui même, certes il est toujours auprès d'elle pour la soutenir, certes, il la présente comme déjà "prédisposée" mais quand on se fait humilier de la sorte, quand on se voit retirer la garde de ses enfants donc remit en cause dans sa capacité à assumer son rôle de mère, il y a de quoi perdre le droit chemin et finir dans un foyer, non ?
J'ai ressenti également de l'empathie pour ce couple. Parce que tu les sens patauger. Tu sens la détresse de Sabrina et même celle de Frédéric... Tu sens qu'ils veulent s'en sortir coûte que coûte et épargner leurs deux petites filles.
Mais il m'a quand même touchée parce que oui, il a eu la capacité de se remettre en cause et de se faire soigner. Et surtout de témoigner pour montrer que la violence conjugale, quand elle s'est installée, elle ne partira plus jamais...

Merci aux éditions J'ai Lu !
 
Prochaine lectureLe plus petit baiser jamais recensé, Mathias Malzieu

Dimanche 13 avril 2014 [20:09]

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Titre
: Si un jour la vie t'arrache à moi
Auteur: Thierry Cohen
Genre : Romance









Quatrième de couverture: Gabriel est un homme d'affaires brillant issu d'un milieu aisé, Clara, une simple danseuse née d'une famille modeste. Ils n'étaient pas faits pour se rencontrer, pourtant ils tombent fous amoureux. Contre l'avis de leurs parents et de certains amis, ils vivent leur histoire comme si le bonheur pouvait durer toujours.
Jusqu'à ce qu'un terrible accident amorce un compte à rebours au suspense insoutenable. Gabriel a une semaine pour sauver la vie de celle qu'il aime. Mais comment faire s'il est déjà mort ?

Mon avis: Un petit air de déjà vu avec Musso mais cela n'a tellement rien à voir ! On n'entre pas dans du plat, dans du gribouillage de pages blanches.
Gabriel et Clara s'aiment, malgré leurs différences de milieux. Un soir de dispute, ils prennent la route et c'est l'accident. Gabriel est censé mourir mais avec la mort, il conclue un pacte. Elle lui laisse huit jours pour convaincre sa fiancée de ne pas se suicider. Mais pas à n'importe quel prix..
Alors c'est Gabriel qui prend les rennes. Seul, il va partir à l'aventure et trouver ses solutions pour communiquer avec Clara.
Les chapitres sont séquencés par période. Les huit jours sont bien découpés et chaque jour, sa mission, son objectif. Gabriel ne sait pas vraiment comment s'y prendre mais il se débrouille plutôt pas mal. Moi même j'étais curieuse de savoir comment il allait faire. Surtout avec son "handicap"..
Il est difficile d'en dire plus sans spoiler mais Gabriel est un personnage entier. Il ne s'occupe pas seulement de Clara mais aussi de ses parents et de la partie adverse. Il va tenter de remettre un peu d'ordre dans ce chaos et ces âmes tourmentées.

Thierry Cohen est une valeur sûre et fait maintenant partie des auteurs qui .. m'assurent un bon moment de lecture.
Plein de tendresse mais sans superflus, il me touche à chaque fois. Par sa plume, sa façon d'amener les choses, ses histoires. Peut être qu'on est facilement identifiable à ses personnages et c'est ça qui aide.
On est tenu en haleine non sans mal. Il est difficile de lâcher le livre tant on veut connaître la suite. Je l'ai d'ailleurs lu en deux jours. Il ne nous berne pas. C'est sincère et c'est doux.
En attendant, je le recommande à qui veut se laisser emporter par une belle histoire d'amour pleine d'aventure.

Merci aux éditions J'ai Lu !
 
Prochaine lectureIl y avait un monstre en moi, Frédéric Matwies
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